À Mostaganem, en particulier au chef-lieu de wilaya, ce sont des centaines de protestataires qui ont repris les mots d'ordre en vigueur depuis le 22 février dernier. Les manifestants ont investi la place de la mairie pour réclamer le changement de l'actuel régime et revendiquer un Etat de droit. Ni la chaleur torride ni la tentation de la plage n'ont eu raison de la mobilisation populaire, toujours indéfectible. La marche de ce dix-neuvième vendredi a été marquée par une forte exhibition de l'emblème national. "Dawla madania, machi aâskaria", un message destiné à Gaïd Salah que certains manifestants excluent du slogan "Gaâ t'mendjlou". D'autres slogans sont scandés à cette occasion : "Hbasna el khamsa, ki djatkoum qarsa, hrabtou li frança !"... Sous une forte présence des éléments de sécurité, les manifestants ont scandé les mêmes slogans hostiles au système, tout en brandissant le drapeau national et des pancartes. Ils ont ensuite répété : "Silmiya, silmiya, dawla hadaria", "Klitou leblad ya sarraqine", "Notre revendication est unique : le changement", "Makach el fitna, hadou khawatna". À la différence des semaines précédentes, les marcheurs étaient plus nombreux. "Bedoui, Bensalah et Bouchareb, qu'attendez-vous pour démissionner ? Gaïd, appliquez les articles 7 et 8. Pas d'élection sans une transition conduite par des personnes issues du consensus, nous sommes tous des Algériens, nous exigeons le départ de toutes les figures de l'ancien régime sans exception, Dzaïr unie…" Des jeunes manifestants et des femmes présentes depuis le premier vendredi se sont donné rendez-vous pour vendredi prochain.