Résumé : Lorsque Mounira se leva, Yazid était déjà parti. Dr Assia interrogea sa fille. Elle ne s'expliquait pas son départ précipité alors qu'elle dormait encore. Les questions inquiètent Mounira, mais sa mère la rassure. -Allô ? Oui ? Mounira n'en entendit pas plus, s'étant rendue à la cuisine après avoir tiré la porte du cabinet derrière elle. Zohra qui avait fini de préparer le déjeuner lui proposa de passer à table avec sa mère, mais elle refusa. Elle n'avait aucune envie. -Peut-être plus tard. Je vais sortir. Si elle demande après moi, dis-lui que j'ai des achats à faire. Elle tenait à profiter d'être en ville pour acheter des cadeaux à Yazid et à sa famille. En passant devant un salon de coiffure, elle eut envie de changer de coupe. Elle demanda qu'on les lui coupe à hauteur des épaules. Comme ils frisaient seuls, elle n'aurait aucun problème à les coiffer. En s'installant au volant de sa voiture, elle surprit son nouveau reflet dans le rétroviseur et se regarda. Allait-elle plaire ainsi à Yazid ? Lui reprochera-t-il d'avoir coupé ses longs cheveux frisés qu'il aimait caresser et jouer avec les boucles ? Mounira commençait à regretter son geste. Qu'est-ce qui lui avait pris d'entrer dans ce salon de coiffure ? L'envie de plaire, d'être aussi belle que les deux femmes croisées alors qu'elles en ressortaient ? Peut-être... Lorsqu'elle rentre chez elle, il était près de 17h30. En se dirigeant à l'étage, l'écho de deux voix parvient à Mounira qui transportait ses achats à sa chambre. C'est une fois en haut qu'elle put mettre un nom à la voix du visiteur. C'est son beau-père. Elle redescend presque en courant l'escalier et entre sans frapper dans le cabinet de travail de sa mère qui lui reproche dans un regard son empressement. -Voilà enfin ma belle-fille !, s'exclama le vieil homme en se levant à son entrée, pour la serrer dans ses bras et l'embrasser sur les joues. Comment vas-tu ? -Bien, répondit Mounira, très émue par cet accueil. Tu ne nous avais pas dit que tu venais à Alger ! Hum, vous nous préparez une surprise ! C'est ça ? -Non, je pensais trouver Yazid ici, lui apprend-il. Il n'était pas avec toi ? -Non, pourquoi ? Il n'est pas chez lui ? Perplexe, le vieil homme fronce les sourcils. -Non, il n'y avait personne... Mounira jette un coup d'œil à sa montre. -Il est peut-être sorti voir ses élèves, émit-elle pour rassurer son beau-père, pour rester confiante aussi. - J'avais pensé qu'il avait eu envie de passer sa journée ici, dit M'hand. Comme tu ne travailles pas aujourd'hui, toi aussi ! Parce que sa voiture se trouve encore devant le bâtiment ! Mounira n'ose pas lui dire qu'ils avaient passé une nuit à Béjaïa et une seconde nuit ici même chez sa mère.
(À SUIVRE) T. M. [email protected] Vos réactions et vos témoignages sont les bienvenus.