Résumé : Alors qu'elle conduisait nerveusement, elle manque de heurter un enfant qui voulait rattraper son ballon. Elle a la peur de sa vie. Aidée par Yazid, elle prend l'enfant inconscient. Ils l'emmènent à l'hôpital où le médecin des urgences prescrit une radio. Mounira se met à pleurer. -Mounira, lui reprocha Yazid, tu n'as pas à t'en faire, Sami n'a rien. La jeune médecin releva la tête et la secoua pour dire que non. -Attends alors le verdict du radiologue, proposa Yazid, alors qu'ils sortaient dans le couloir. Tu verras qu'il n'a rien. Juste la frayeur. Le médecin sort à cet instant de la salle de radiologie, un sourire rassurant sur le visage. La mère de Sami se rue aussitôt vers lui. -Alors, docteur ? - Salamet. Vous pouvez être pleinement rassurés, lui répondit-il. L'enfant n'a rien. Nous allons tout de même le garder cette nuit en observation par prudence. Mais je vous le répète, il va bien. -Je peux le voir ?, demanda la mère. -Bien sûr. Suivez-moi. Avant d'entrer dans l'autre pièce, le chirurgien s'arrête et se tourne vers Mounira. -Je devrais peut-être vous donner un calmant. Ce moment a dû être très pénible. -Non, ce n'est pas la peine, lui assure Mounira. D'ailleurs, je vais rentrer. Puisqu'il n'a rien et qu'il est entre de bonnes mains. -Vous ne pouvez pas conduire dans l'état où vous êtes, fit remarquer le chirurgien. Vous devriez appeler votre famille. -Inutile, je me charge de la ramener chez elle, intervient Yazid. La mère va garder son enfant, n'est-ce pas ? -Oui, l'enfant est trop jeune pour rester sans garde, réplique le chirurgien, avant d'ajouter à l'intention de Mounira : -Surtout essayez de dormir ce soir. Vous verrez, tout ira mieux demain. La jeune femme acquiesce en silence, incapable de prononcer un mot. Avec affection, Yazid l'entraîne doucement vers sa voiture. Il l'aide à s'installer à l'avant. -Je t'emmène chez moi, lui apprit-il. -Chez toi ? -Oui, répliqua-t-il. Je veux pouvoir te surveiller. Cet accident t'a secouée. -Yazid, j'aurais pu le tuer, murmura Mounira, secouant la tête avec désespoir. -À quoi bon te torturer, Mounira ? Sami se porte à merveille. Ne pense plus à ce qui aurait pu se passer. C'est fini. Maintenant tout va bien. Tu n'as plus à t'inquiéter. Ils n'échangèrent plus aucune parole pendant tout le trajet. Mounira, le visage enfoui dans ses mains, pleurait nerveusement, sans pouvoir se retenir. À côté d'elle, Yazid conduisait lentement et posait parfois une main réconfortante sur le genou de la jeune femme.
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