Résumé : Durant le voyage, ils eurent le temps de faire connaissance. Mounira se confia à lui. Elle trouvait que sa mère se consacrait trop aux autres. Lorsqu'ils arrivèrent à destination, Assia paniqua en voyant sa fille portée par un inconnu. Dr Assia, avant de rentrer, alla fermer le portail que Yazid avait dû ouvrir pour que la voiture ne restât pas dehors, sur la route. Trois minutes plus tard, elle les rejoignait dans le vestibule où Yazid attendait, Mounira toujours dans ses bras. - Excusez-moi, dit-elle tout en le précédant dans un salon. Ma fille a toujours été irréfléchie et impulsive malgré ses vingt-six ans et toutes les études faites à l'université. Je vous remercie de me l'avoir ramenée saine et sauve. -Avec une entorse, précisa Mounira en brandissant son pied gauche avant de grimacer de douleur. -Je voulais l'emmener à l'hôpital, mais elle a refusé. -Je reconnais là tout le caractère de ma fille, dit Dr Assia. Mais cela lui apprendra à rester plus calme. Tu aurais pu te rompre le cou, lui reprocha-t-elle. Yazid jeta un coup d'œil à sa montre et s'apprêtait à dire quelque chose quand Mounira dit à sa mère : - Retiens-le. Tu ne vas tout de même pas le laisser partir à une heure pareille. -Sa famille doit l'attendre, répliqua sa mère. -S'il fait un accident, il n'aura personne pour l'emmener à l'hôpital ou chez lui. Et c'est un cousin éloigné. Il est de ton village natal. Il connaît grand-mère. Et il a aussi entendu parler de toi. S'il te plaît. -En bien, j'espère, émit Dr Assia. -Bien sûr, murmura Yazid en rougissant légèrement. -Vous êtes le bienvenu. Nous avons plusieurs chambres. Vous passerez la nuit ici. -Ouf, lâcha Mounira, heureuse qu'il ne parte pas ainsi, en pleine nuit. Elle voulait mieux le connaître. Sa mère alla chercher une bassine et un gant de toilette. Elle rinça le pied de sa fille et retourna avec le tout à la salle de bain. Elle revint avec une petite trousse à pharmacie. Elle en sortit une pommade et une bande à panser. À peine en avait-elle fini avec son pied que le téléphone sonne. Aux bribes de la conversation, Mounira et Yazid comprirent que c'était un malade. D'ailleurs, Assia prenait sa veste et une autre trousse médicale. Elle s'excusa et recommanda à Yazid de se mettre à l'aise, en attendant son retour. Elle prit un trousseau de clefs et partit en courant. La porte d'entrée claqua, et Mounira éclata en sanglots tout en lui disant : -Tu vois. Je ne t'ai pas menti. Heureusement que tu es là ce soir.
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