Résumé : Mounira sortit acheter des cadeaux et en profita pour entrer dans un salon de coiffure. Elle aimait avoir une autre coupe, voulant être encore plus belle pour Yazid. À son retour en fin de journée, son beau-père était là. Il cherchait après son fils. Mounira détourna le regard, en haussant les épaules. Sa mère avait omis de dire qu'il avait passé la nuit chez elles. -Tu te fais du souci pour rien, dit Mounira. Peut-être qu'il est allé chez ses sœurs ? -Sans sa voiture ? Je ne pense pas. La jeune femme commençait à s'inquiéter. Il s'était éclipsé à l'aube. Il avait eu le temps d'arriver chez lui. -Et les voisins ? -Personne ne l'a vu. Je le croyais ici, insista le vieil homme. Je ne sais plus quoi penser. Il n'a pas appelé ici ? -Non… Mounira va voir Zohra et l'interroge. -Yazid n'a pas appelé ? -Non, non. Je vous l'aurais dit. Mounira pâlit légèrement, tout en paniquant. Elle retourna auprès de son futur beau-père et de sa mère. -Je trouvais qu'il n'était pas bien. Toujours fatigué. Dans son état, il ne pouvait pas aller bien loin. Et si Yazid était malade ?, songea Mounira en quittant le bureau, pour monter dans sa chambre prendre les clefs de sa voiture. -Où vas-tu ?, l'interrogea son beau-père alors qu'elle se dirigeait vers la porte d'entrée. -Je pars chez lui. Je ne pourrais pas passer une minute de plus sans savoir pourquoi il est absent. -Et que vas-tu faire ?, s'enquit Dr Assia. -Je vais le chercher. Peut-être qu'il est malade et incapable de se lever. -Attends, cria son beau-père. Je t'accompagne. Mais Mounira était déjà dans sa voiture, et lorsqu'elle démarra, elle faillit entrer dans la voiture de sa mère. -Attends-moi. Je t'accompagne. Mounira ne voyait presque rien. Des larmes l'aveuglaient. Pourtant, elle tentait de se raisonner, de retrouver son calme. Il ne peut qu'aller bien. Elle le souhaitait de tout cœur. Il faisait nuit lorsqu'ils arrivèrent à Boumerdès. Ils frappèrent plusieurs fois avant de décider d'enfoncer la porte. Ils trouvèrent Yazid dans sa chambre, sur le sol, recroquevillé, fiévreux. -Mais que t'est-il arrivé ? Il gémit doucement, s'accrochant à sa main. Il était conscient mais faible. L'ombre d'un sourire passa sur son visage lorsqu'elle le souleva un peu. -Aidez-moi, dit-elle à l'intention de son beau-père. Ils prirent avec précaution Yazid et le déposèrent sur le lit encore défait. Mounira le borda. -Que s'est-il passé ?, l'interrogea-t-elle. -Je ne sais pas, je me sens vide, je ne peux pas me tenir debout. J'ai l'impression d'être mal depuis une éternité. J'ai froid, si froid…
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