Résumé : Yazid ne parvenait plus à oublier le tragique accident de ses cousins. Chaque fois qu'il empruntait cette route, il redoublait de prudence, mais un motard tout de cuir vêtu, à la conduite hésitante, lui coupa la route. Il l'évita de justesse mais le motard perdit le contrôle de sa moto qui l'éjecta… Yazid sentit son dos se mouiller d'une sueur froide tandis qu'il s'avançait vers le corps inerte du motard. Le jeune homme tomba à genoux et posa une main sur la gorge du motard et prit son pouls de l'autre. Une bouffée de chaleur gagna Yazid. Le motard était vivant. Avec un peu de chances, il s'en sortirait avec quelques égratignures. Yazid souleva la tête et retira le casque de sécurité. -Mon Dieu ! Il ne put en dire plus, tant la surprise le rendit muet un moment. Il s'était attendu à tout sauf à ce que le motard fût une ravissante jeune fille aux longs cheveux noirs bouclés, au visage ovale, aux traits parfaits. Yazid s'en serait voulu à mort s'il l'avait tuée dans cet accident, et à son grand soulagement, apparemment, elle n'avait aucune blessure. D'ailleurs, elle revenait à elle. Les beaux yeux s'ouvrirent et Yazid sourit. Les yeux marron étaient chaleureux et brillants. -Ça va ?, demanda-t-il, gardant toujours son poignet dans sa main ? Avez-vous mal quelque part ? -Un peu à la cheville gauche, murmura-t-elle en fronçant des sourcils. Il l'aida à s'asseoir. -Que vous est-il arrivé ? -Je l'ignore, dit-elle en passant une main sur son visage puis sur sa tête. Elle soupira de soulagement. -Je ne voulais vraiment pas vous rentrer dedans, ajouta-t-elle. Rien de grave de votre côté ? -Plus de peur que de mal, lui confia-t-il en souriant. Appuyez-vous à moi pour vous relever. Mais une fois que la fille fut debout, elle s'aperçut qu'elle ne pouvait pas s'appuyer sur son pied gauche. Il était évident et chanceux qu'elle ne s'en sorte de cet accident qu'avec une entorse. Yazid la porta dans ses bras jusqu'au bord de la route. Puis il alla ramener sa voiture sur la route. -Et la moto ? La jeune fille sourit alors qu'il la prenait à nouveau dans ses bras et l'aida à s'installer sur le siège avant de la voiture. -Personne ne la volera ?, répondit-elle. Où allez-vous m'emmener ? -À l'hôpital bien sûr ! Vous vous rendiez où ?, l'interrogea-t-il. -À Alger, chez moi, précisa-t-elle. -Que faites-vous ici ? -Je rendais visite à ma grand-mère, lui apprit-elle. Vous connaissez hadja Kheira ? Yazid hocha la tête. -Je lui ai amené des médicaments ! -Pourquoi en moto ?, l'interrogea-t-il. -J'étais venue en voiture. Seulement mon oncle voulait que je reste quelques jours ! J'ai profité de son absence pour partir avec sa moto ! Ma mère déteste ces bolides !
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