Le dossier a été au cœur des travaux de la 2e session en plénière de l'APW, qui se sont déroulés tout récemment. Le débat a tourné sur la réalité et les perspectives de l'emploi dans la wilaya de Aïn Témouchent à la suite de la lecture du rapport présenté par la commission du développement local, de l'investissement et de l'emploi. En effet, malgré les efforts consentis pour la gestion du dossier de l'emploi, la situation est loin de constituer un soulagement, en particulier dans la catégorie des jeunes, avec un taux de chômage estimé à 9,80% à la fin du mois de juin 2019 contre 9,78% en 2018 après avoir été réduit à 9,35% en 2013. À la fin du mois de juin, le nombre de chômeurs a connu une hausse, passant de 26 715 chômeurs à la fin de l'année 2018 à 26 855 dont 5973 du sexe féminin. Ce chiffre englobe tous les niveaux d'instruction. Selon le rapport de la commission, le taux de chômage qui se répand dans les communes frontalières de la wilaya de Aïn Témouchent à l'exemple de Oued Sebbah, Hassasna et Aoubellil dépasse les 11,5% alors qu'il est ressenti au niveau des communes défavorisées à l'image de la commune de M'saïd contrairement aux grandes agglomérations où il existe plus d'opportunités de travail comme le chef-lieu de wilaya qui enregistre un taux de chômage de 9% et la commune de Béni Saf avec 9,1%. "Ce taux ne reflète nullement la réalité, puisqu'il est calculé selon la densité des habitants populaire à l'exemple de Aïn Témouchent qui compte 4 362 chômeurs contre 3 400 chômeurs à Béni Saf, 2913 chômeurs à Hammam Bou-Hadjar, 1800 chômeurs à El-Amria alors que le nombre de chômeurs connaît une courbe descendante dans les autres communes". Ces chiffrent reflètent un déséquilibre criant en matière de développement local, mais aussi sur la cartographie de l'investissement dans les différentes communes. À Béni Saf, par exemple, malgré la dynamique du port de pêche et à la zone d'activités, les opportunités de l'emploi demeurent très réduites. Aussi, la commune de Hammam Bou-Hadjar et la partie est de la wilaya qui se trouvent sur une bande industrielle qui englobe les localités de Chabat El-Leham, Aïn El-Arba lesquelles comptent chacune une zone d'activité en plus de la zone industrielle de Tamzoura, elles enregistrent un taux de chômage qui varie entre 10,71% et 10,72%. Ainsi, l'emploi se concentre dans les administrations étatiques à Aïn Témouchent, alors que les autres localités défavorisées souffrent d'un chômage galopant sachant que la majorité des postes d'emploi ne sont pas permanents puisqu'ils s'éteignent dès la clôture des travaux des projets lancés dans le cadre du programme de développement. La catégorie des jeunes est celle qui souffre le plus du spectre du chômage, en particulier celle des 20-40 ans qui représente plus de la moitié du nombre global des chômeurs. Côté niveau d'instruction, selon les statistiques, c'est le niveau primaire qui se taille la part du lion surtout chez le sexe masculin en raison de la déperdition scolaire. La commission suggère une intensification quant au rôle que devront jouer les centres de formation professionnelle pour répondre aux besoins du marché de l'emploi. Selon la commission de l'emploi, la déperdition scolaire dans les petites communes est due surtout à l'insuffisance des établissements scolaires dans ces régions et l'absence fréquente des enseignants, en raison de leur isolement.