Dans une lettre adressée aux ministre délégué aux Collectivités locales et des Ressources en eau, l'Association de défense des droits des citoyens d'Ighil Imoula, commune de Tizi n'Tlata (daïra des Ouadhias), se plaint du manque d'eau potable dans le village. Les auteurs de la lettre ont rappelé qu'ils avaient déjà demandé, au début du mois de juillet dernier, aux responsables locaux concernés, notamment l'ADE, d'“intervenir et normaliser la situation en matière d'approvisionnement de la commune de Tizi n'Tlata en eau potable, en procédant surtout à l'équilibrage des débits des conduites de refoulement des communes s'alimentant à partir de la source de Thaboudh, et ce, suite à une diminution brutale de l'arrivée d'eau au niveau du réservoir central de Tizi n'Tlata”. Dans sa lettre, l'association des citoyens d'Ighil Imoula explique que “le manque d'eau a commencé à se faire sentir à partir du 25 juin dernier et que la quantité d'eau pompée quotidiennement s'est réduite subitement de 120 m3 à 70 m3/jour, pour une population de 4 000 habitants”. L'association a aussi évoqué le problème d'anarchie dans la gestion et le contrôle de la source Thaboudh, qu'ils ont signalé auprès des organismes concernés, sans que ces derniers n'usent de leurs prérogatives pour mettre de l'ordre au niveau de cette source, ajoutant que “l'autre partie du problème se situe au niveau de la conduite de refoulement de Tizi n'Tlata”. Selon les plaignants, “certains auraient même exploité des stations de lavage de véhicules. C'est pour cela que les citoyens d'Ighil Imoula demandent aux autorités la suppression immédiate de tous ces piquages illicites et la présentation en justice de leurs auteurs”. Par ailleurs, il est suggéré, dans la lettre aux responsables concernés, “la réalisation d'une conduite de renforcement indépendante, à partir des forages de Thakhoukht, et ce, le long de la RN30, jusqu'au réservoir de Tizi n'Tlata, et la mise en service du réseau d'AEP desservant la localité d'Assif Boulma et Thaghouza Athmane à partir du chef-lieu”. Fadhila Berouane