La Chine a vigoureusement dénoncé hier, des agressions "quasi terroristes" contre ses ressortissants à Hong Kong durant des affrontements la veille en marge de manifestations pro-démocratie à l'aéroport international de Hong Kong, qui a repris son fonctionnement normal. "Nous condamnons avec la plus grande fermeté ces actes quasi terroristes", a déclaré dans un communiqué Xu Luying, porte-parole du Bureau des affaires de Hong Kong et de Macao du gouvernement chinois. La veille, les manifestants pro-démocratie ont quitté l'aéroport international de Hong Kong tôt le matin et les vols ont pu reprendre, après deux jours de rassemblement de masse. Les menaces chinoises, de plus en plus virulentes, n'en dissuadent pas pour autant les Hongkongais déterminés à aller au bout de leurs revendications. La crise qui dure depuis plusieurs mois dans cette ex-colonie britannique a fait réagir hier, le président américain, Donald Trump. Le locataire de la Maison-Blanche a qualifié la situation à Hong Kong de "très difficile". "J'espère que ça va se résoudre pour tout le monde, y compris pour la Chine. J'espère qu'il puisse y avoir une solution pacifique. J'espère que personne ne sera blessé. J'espère que personne ne sera tué", a-y-il déclaré. Sa position a été cependant très critiquée aux Etats-Unis. Plusieurs républicains et démocrates ont, contrairement à leur président, exprimé un soutien franc aux manifestants. "Les Etats-Unis, et toutes les nations éprises de liberté autour du monde, doivent se tenir prêts à agir rapidement pour défendre la liberté si la Chine s'engage dans une escalade du conflit à Hong Kong", a ainsi prévenu le sénateur républicain Rick Scott. Des déclarations qui n'ont pas laissé Pékin de marbre puisque la Chine a réfuté les propos de plusieurs politiciens américains sur la situation à Hong Kong, appelant les Etats-Unis à "s'occuper de leurs propres affaires", a rapporté hier l'agence de presse Chine nouvelle. Selon Hua Chunying, porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, citée par le média, Mme Nancy Pelosi, la présidente de la Chambre des représentants, M. McConnell, sénateur, M. Rubio, sénateur et M. Yoho, représentant du Congrès, ont twitté que la police de Hong Kong avait "réprimé les manifestants avec violence" et que "le gouvernement central chinois avait érodé la démocratie et la liberté à Hong Kong". La porte-parole a indiqué que ces propos justifiaient les crimes violents en tant que lutte pour les droits de l'homme et la liberté et dénaturaient intentionnellement le travail de la police hongkongaise "comme une répression violente alors qu'elle ne faisait qu'appliquer la loi, lutter contre les crimes et sauvegarder l'ordre social". Selon elle, "les affaires de Hong Kong sont purement les affaires intérieures de la Chine" et "ces politiciens américains sont ni autorisés ni qualifiés pour commenter ces affaires".