Après avoir protesté devant les sièges de la wilaya et l'APC de Bouira, les habitants de la localité d'Ouled Bellil, relevant de la commune de Bouira, viennent d'adresser une missive au premier magistrat de la wilaya dans laquelle ils déplorent le manque d'aménagement urbain dont souffre leur localité. Ainsi, ces résidents dans leur requête dont copie a été remise à Liberté, n'ont cessé d'alerter les autorités locales sur l'état de leur quartier. En premier lieu, ils évoquent l'indifférence des pouvoirs publics en soulignant que leur cité n'a pas bénéficié du moindre projet d'aménagement urbain depuis les années 90. Dans leur écrit, ils interpellent le chef de l'exécutif local sur "la nécessité d'entreprendre des travaux d'aménagement en urgence". À propos de ces derniers, les habitants insistent sur la rénovation des canaux d'assainissement, le bitumage de la chaussée, l'éclairage public et l'éradication de la décharge sauvage, située à l'entrée de leur quartier. "Nous sommes envahis par des rongeurs, des moustiques et autres bestioles… c'est l'enfer! De plus, on a enregistré plusieurs cas de morsures de rats, du fait de l'insalubrité qui règne. Nous vivons dans des conditions inhumaines. On se sent trahis par les autorités", écrivent-ils. D'après les requérants, les élus locaux avaient, en effet, promis que les travaux d'embellissement de leur cité allaient démarrer en février dernier, mais aucun chantier n'a vu le jour. De son côté, le P/APC de Bouira, Mohamed Larbi, a annoncé que le projet d'aménagement de cette localité a été voté lors de la dernière assemblée communale et l'entreprise en charge des travaux a été désignée et devrait entamer les travaux d'ici novembre. Pourtant, les autorités locales avaient initié en 2015 déjà, un important projet d'aménagement urbain et d'amélioration pour cette localité, pour un montant de plus de 32 millions de dinars. Cependant, ce projet est pour ainsi dire tombé à l'eau. En effet, les différents avis d'appels d'offres se sont tous avérés infructueux. Selon les responsables de la DUC de Bouira, les consultations sont tout bonnement à refaire. Cet état de fait exaspère au plus haut point les citoyens, lesquels se disent las de vivre dans l'insalubrité et l'anarchie. RAMDANE B.