Le décès d'une fillette âgée de 4 ans, percutée par un jet-ski dernièrement sur la plage des Andalouses, dans la commune d'El Ançor (Oran), a poussé les autorités locales à renforcer le contrôle et la surveillance des sites où se pratique cette activité nautique. La disparition tragique de cette enfant, venue passer des moments de joie au bord de la mer en compagnie de ses parents, a mis en émoi les estivants soumis au diktat des utilisateurs de ces engins. L'activité de ces “scooters de mer", qui a provoqué un désordre sur les plages, a besoin d'une sérieuse réorganisation, ont indiqué de nombreux surveillants de baignade. L'accident, qui a coûté la vie à la petite fille, n'est pas le premier, soulignent les services de la Protection civile, qui notent qu'un drame similaire, enregistré l'année dernière sur la corniche oranaise, avait entraîné la mort d'un amateur de jet-ski à cause du non-respect de la réglementation et des normes de sécurité par les exploitants de ces véhicules nautiques. En raison des dangers que peuvent représenter ces engins pour les baigneurs sur les sites ouverts au public, la réglementation interdit leur utilisation à une distance de moins de 100 mètres de la zone autorisée à la baignade. Le non-respect de cette disposition a été souvent, malheureusement, la cause des drames qu'ils ont provoqués. Faire de “la glisse” juché sur un jet-ski est devenu, ces derniers temps, une habitude qui voit le nombre de ses adeptes se développer. Ces derniers, qui se recrutent parmi les jeunes et moins jeunes, font un vacarme assourdissant qui tire les baigneurs de leur somnolence pour jeter un regard au loin, à la recherche du bolide “vrombissant” qui fend les vagues à grande vitesse. Mais ce sport, pratiqué sans respect de la réglementation, expose aussi bien celui qui s'y adonne que son entourage à de nombreux dangers, ont indiqué des surveillants de baignade qui insistent sur l'urgence de la réorganisation de cette activité dans les zones ouvertes au public. De nombreux vacanciers rencontrés sur les plages oranaises se disent outrés par le comportement des “fans” de ces “bolides” qu'ils ont assimilés aux randonnées “pétaradantes” des motocyclistes dans les rues d'Oran. L'engouement pour le jet-ski a généré l'apparition de nombreux exploitants privés qui en ont fait un commerce aux bénéfices conséquents. Les clients, de jeunes amateurs de vitesse, pour louer ces “motos”, n'hésitent pas à débourser des sommes variant entre 300 et 400 dinars le quart d'heure auprès de ces exploitants agréés, dans le cadre du développement des sports nautiques. La décision N°666 datée de juillet 2003 du ministère des Transports réglemente cette activité et en fixe les conditions. Un responsable de la direction du Tourisme de la wilaya d'Oran précise que cette loi, qui s'inscrit dans le cadre du développement des activités de loisirs sur les plages, fixe les conditions d'utilisation des embarcations à moteur et des jet-skis. La loi 03/02 de février 2003, fixant quant à elle les conditions d'accès à l'exploitation des concessions de plages, n'a pas prévu dans ses dispositions la pratique du jet-ski, qui doit être autorisée dans des conditions et des formes très strictes, a précisé la même source qui a préconisé, pour éviter tout désordre sur les plages, la création d'un club des amateurs de jet-ski, un sport enregistrant, cet été 2005, un boom étonnant. R. N./APS