La tenue de la convention des Forces du pacte de l'alternative démocratique, prévue pour hier, mercredi 28 août, à Alger, n'a pas été autorisée par la wilaya. Dans un communiqué, diffusé mardi en début de soirée, les animateurs du pacte de l'alternative démocratique ont tenu à informer l'opinion publique de la notification par les autorités "ce jour du mardi 27 août 2019 à 16h" du "refus non motivé" pour la tenue de la convention nationale des forces de l'alternative démocratique, prévue initialement le 31 août et avancée pour le 28 pour indisponibilité de la salle. Ce refus adressé aux Forces du pacte de l'alternative démocratique intervient le jour de l'annonce de l'interdiction de la tenue de l'université d'été du RAJ prévue à Béjaïa. Pour les rédacteurs du communiqué, "ces interdictions répétées d'activités de partis politiques et d'associations de la société civile, qui militent pour une transition démocratique, coïncident avec le discours virulent des tenants du pouvoir qui ne tolèrent aucune voix discordante". Ce n'est pas la première fois que les autorités opposent une fin de non-recevoir à des demandes d'autorisation de réunion. Pour rappel, le 17 août dernier, les étudiants n'ont pas pu tenir leur conférence nationale après le refus des services de la wilaya d'Alger d'accorder une autorisation pour la tenue de la rencontre. Pour Ramdane Taâzibt, cadre du Parti des travailleurs (PT), "c'est le même régime qui a mis en prison Louisa Hanoune, Lakhdar Bouregâa et des dizaines de citoyens pour divers prétextes, qui bloque toutes les voies contrariant les choix que veut imposer ce dernier, notamment la présidentielle qui n'a pour seul objectif que le sauvetage du régime". Ramdane Taâzibt parlera également des entraves au droit de circuler et le blocage des issues d'Alger, le traitement réservé aux retraités de l'armée et, surtout, le musellement des médias lourds, qu'ils soient publics ou privés. Selon lui, "cette attitude prouve que le régime panique devant la détermination de la révolution populaire". C'est pour cela que Ramdane Taâzibt a insisté sur la continuité de l'action. D'ailleurs, des Forces du pacte de l'alternative démocratique a précisé qu'"une autre demande d'autorisation sera déposée pour la tenue de la convention le 9 septembre 2019" qui, selon le cadre du PT, devra se tenir à la Safex. En cas de nouveau refus, Ramdane Taâzibt a indiqué que les adhérents au pacte trouveront d'autres moyens pour maintenir le débat afin, justement, de faire "triompher la révolution populaire". Pour rappel, l'alternative démocratique est composée de partis de l'opposition (FFS, RCD, PT, PST, PLD, MDS, UCP), de la Laddh et de plusieurs personnalités politiques et d'universitaires. À signaler, enfin, que les Forces du pacte de l'alternative démocratique animeront une conférence de presse samedi prochain au siège national du MDS, à Alger.