La polémique MJS-COA revient sur le devant de la scène, à une année des jeux Olympiques de Tokyo 2020 et à moins de deux ans des Jeux méditerranéens d'Oran 2021. Visiblement, les relations entre le MJS et le COA sont de nouveau tendues. Bien que le COA, via notamment son président Mustapha Berraf, ait joué un grand rôle dans la nomination de Raouf Bernaoui à la tête du MJS, grâce aux liens étroits entre Berraf et le Premier ministre Noureddine Bedoui, les deux parties (COA-MJS) ne sont plus en odeur de sainteté. Une polémique a été déclenchée ces derniers temps, et le COA qui accuse désormais en termes à peine voilés le MJS d'avoir transmis des documents confidentiels concernant une "vieille affaire" aux médias pour l'accabler. "En réaction aux manœuvres mensongères et diffamatoires, et surtout eu égard à la transmission de documents confidentiels archivés, à la suite de l'acquittement prononcé par le tribunal territorialement compétent, à la presse nationale et qui visent à nuire à l'image du Comité olympique et sportif algérien, à ma personnalité d'homme et à mon honneur, j'ai l'honneur de porter à la connaissance de l'opinion publique et sportive les éléments d'information suivants : dans le cas qui nous concerne, il est utile de préciser que cette affaire a fait l'objet d'un acquittement définitif par la justice algérienne et que les faits qui m'ont été reprochés datent de 2009 à l'apogée du règne d'un homme qui faisait de l'Algérie ce qu'il voulait et avait le droit de vie et de mort sur tous les Algériens", souligne Mustapha Berraf dans un communiqué transmis hier à la presse. Et d'ajouter : "Il reste entendu que le Comité olympique et sportif algérien, dont j'ai eu le privilège d'être président durant cette période, a réalisé un stade homologué d'athlétisme en Kabylie à Tikjda durant la décennie noire, à environ 1800 m d'altitude, un parcours de santé de plusieurs kilomètres et la rénovation totale du bâtiment saccagé et incendié par les terroristes." Le COA rappelle que "cette piste a coûté 21 millions de dinars, alors que celle qui a été réalisée à Bouira à plat a coûté pratiquement le quadruple de son prix. Je me permettrai aussi à l'occasion de rendre un vibrant hommage aux deux travailleurs qui sont décédés dans l'exercice de leurs fonctions et à tous ceux qui ont eu des accidents, dont ma petite fille". Le COA ajoute en outre que "ces agissements ont déjà fait l'objet d'une dénonciation calomnieuse par des individus malveillants à la commission d'éthique du CIO qui, après enquête et examen minutieux de tous les documents, a jugé utile de classer ce dossier. Je ne clôturerai pas cette communication sans confirmer à toutes les Algériennes et à tous les Algériens que cette campagne de calomnies ne peut que renforcer nos convictions et notre détermination pour la mise en place de la bonne gouvernance tant recherchée et notre souci de combattre tous ceux qui nuisent au sport algérien". Il faut rappeler qu'en 2012, plusieurs rapports de l'inspection générale du ministère de la Jeunesse et des Sports ont remis en cause la gestion du Comité olympique algérien, à sa tête Mustapha Berraf. Le MJS accuse également le COA d'être intervenu pour le choix des athlètes ayant pris part aux Jeux africains. Ainsi donc après le feuilleton Ould Ali El Hadi-Berraf, place maintenant à celui de Bernaoui-Berraf, et ce, à une année des jeux Olympiques de Tokyo 2020. Une compétition pour laquelle l'Algérie n'a qualifié pour le moment que quatre athlètes. Et surtout à moins de deux ans des Jeux méditerranéens d'Oran 2021. S. L.