Décidément, le Comité olympique algérien comme institution sportive vit l'une des situations les plus difficiles depuis sa création. En effet, le conflit entre le président du comité olympique Mustapha Berraf et le ministre de la Jeunesse et de Sports, Raouf Bernaoui, est loin de connaître son épilogue, puisque après les attaques de Bernaoui contre le premier responsable du COA qu'il accuse clairement de traîner des casseroles et d'être responsable dans plusieurs affaires scabreuses qui concernent de près ou de loin le comité olympique, vient s'ajouter cette décision de certains membres du comité exécutif du COA, pourtant très proches de Berraf, de geler leur activités au sein du bureau exécutif du COA. On citera entre autres ces deux figures emblématiques du sport algérien, à savoir la championne olympique Hassiba Boulmerka (présidente de la commission Fennecs et sports, et Nouria Benida Merah (championne olympique et vice-présidente du COA). En effet, un communiqué a été rendu public lundi en soirée par ces membres de l'exécutif du COA. Ils ont expliqué les raisons qui les ont poussés à agir de la sorte. "Aujourd'hui hélas, nous suivons avec beaucoup d'inquiétude les polémiques qui secouent notre institution. Et c'est dans un élan fraternel, solidaire et patriote et par souci de préserver les valeurs humaines et sportives et la réputation de notre comité olympique et de notre Etat que nous condamnons de la manière la plus ferme les agissements et déclarations graves et irresponsables prises par le président du comité olympique. Ce dernier s'autoproclame le porte-parole du comité olympique et sportif algérien", peut-on lire sur le communiqué. Les membres contestataires ont ajouté que "de nombreuses décisions ont été prises d'une manière unilatérale par ces personnes, sans consultation du bureau, piétinant ainsi les dispositions légales de la Charte olympique. Des propos gravissimes ont été par ailleurs tenus publiquement en conférence de presse, calomniant, insultant et diffamant les plus hautes autorités de notre République et la justice de notre République, bafouant au passage les principes élémentaires de l'apolitisme olympique en nous mettant en danger vis-à-vis du Comité olympique international et de sa commission d'éthique. De ce fait, nous attirons l'attention des plus hautes autorités de l'Etat algérien et de l'opinion publique sur les dépassement commis, tout en déclinant notre responsabilité quant aux prises de décision unilatérales, dans la gestion et le fonctionnement du Comité olympique et sportif algérien". Par conséquent, ces membres de l'exécutif ont décidé d'une manière unanime de "geler (leur) activité au sein du Comité olympique et sportif algérien, pour que cessent ces dérapages, qui nuisent trop longtemps à notre mouvement sportif et olympique".