Les protestataires ont interpellé leur édile quant aux routes qui mènent vers cette localité qui, selon eux, sont dans un état lamentable : nids-de-poule, crevasses et autres pistes impraticables font partie du décor. Les citoyens de la partie est de Takerboust, chef-lieu de la commune d'Aghbalou (60 km à l'est de Bouira), ont fermé, hier, le siège de l'APC dans le but de réclamer l'amélioration de leur cadre de vie. Ainsi, ils étaient plusieurs dizaines de citoyens à s'être rassemblés devant le siège de la mairie, scandant des slogans hostiles au P/APC qu'ils accusent ouvertement de ne pas avoir tenu ses engagements, notamment le revêtement de la route qui mène à leur localité, l'alimentation en eau potable, ainsi que le retard qu'accuse le branchement du réseau d'assainissement. À propos du problème du raccordement au réseau d'AEP, nombre de villageois ont noté le fait que plusieurs demandes ont été introduites auprès des services concernés dans l'espoir d'un raccordement. En vain. "Nous sommes encore réduits à nous approvisionner en eau par citernes", affirment-ils. Selon quelques citoyens, les autorités locales, à leur tête le P/APC, s'étaient pourtant engagées à accélérer les travaux de raccordement au réseau d'AEP, via la source d'Aïnser Averken. En outre, ces citoyens en colère ont interpellé leur édile quant aux routes qui mènent vers cette localité qui, selon eux, sont dans un état lamentable : nids-de-poule, crevasses et autres pistes impraticables font partie du décor. D'ailleurs, et selon les protestataires, les transporteurs et notamment ceux qui assurent le transport scolaire refusent carrément de l'emprunter tant son état de dégradation constitue un danger. Enfin, et d'après les contestataires, toute la partie est de Takerboust n'est pas encore raccordée au système d'évacuation des eaux usées. Au total, ce sont plus de 1 000 âmes qui sont dépourvues du réseau du tout à l'égout et, de ce fait, en proie aux maladies à transmission hydrique (MTH). Outre les risques de maladies, les protestataires ont mentionné le fait que toutes les eaux usées de cette localité se déversent dans les oueds et autres cours d'eau, ce qui constitue un danger écologique pour la faune et la flore locales. Contacté par Liberté, le P/APC d'Aghbalou, Hamoum Nacer, estime les revendications des citoyens légitimes, tout en assurant que des mesures ont été prises et sont "en voie de concrétisation". Ainsi, et pour ce qui est de l'alimentation en eau potable, notre interlocuteur indiquera qu'une bâche à eau a été installée et que ses services sont dans l'attente des analyses bactériologiques, afin de la mettre en service. Pour ce qui est de la route, l'édile d'Aghbalou fera savoir qu'une consultation estimée à plus de 5 milliards de centimes a été élaborée, néanmoins, selon ses dires, elle s'est avérée infructueuse. "Nous faisons avec le peu de moyens dont nous disposons. Cela dit, je demande à mes concitoyens de faire montre de patience (...) Les choses ne sont pas si simples", a-t-il conclu.