Les importations des kits CKD/SKD, destinés au montage automobile, ont siphonné, durant le premier semestre de l'année en cours, 1,766 milliard de dollars pour un volume de production et de disponibilité pour le moins dérisoire. Selon les chiffres des Douanes algériennes, cette hausse de 55,26 millions de dollars (+3,23%) est essentiellement due aux importations de collections SKD, destinées au montage des véhicules de transport de marchandises qui ont atteint 437,37 millions de dollars, soit une hausse de 67,84%. Ainsi, ces importations ont représenté 5,90% de la structure des importations des principaux produits du groupe biens d'équipement industriels qui a occupé le premier rang de la structure des importations globales avec une part de 33,49%, pour une valeur globale de près de 7,416 milliards de dollars. En revanche, le montant de l'importation des collections SKD, destinées au montage des véhicules légers, a enregistré un recul de 8,38% pour atteindre 1,329 milliard de dollars. Cela étant dit, la hausse a concerné les importations des parties et accessoires des véhicules automobiles destinés à l'entretien des véhicules d'occasion et qui ont atteint 199,32 millions de dollars, soit une augmentation de 16,55%. Par ailleurs, le montant des importations des machines agricoles est de 39,04 millions de dollars, soit une hausse de 54,11%, alors que les machines, appareils et engins pour la récolte ou le battage des produits agricoles ont totalisé 14,70 millions de dollars, soit une hausse de 229,93%. Malgré ces hausses aussi vertigineuses et les avantages accordés aux constructeurs locaux, le marché du véhicule neuf est loin de la piste de décollage, notamment en termes de taux d'intégration et de transfert de technologies. Les scandales de corruption qui ont secoué ce secteur, suivis de l'incarcération des acteurs majeurs de cette activité, ont porté un coup de massue aux usines qui, désormais, sont sous la loupe des administrateurs judiciaires. Au lieu d'assainir ce secteur et lui donner un sens et une visibilité, le gouvernement n'a pas trouvé mieux pour baisser la facture d'importation des kits CKD/SKD que de réduire cette activité à quatre marques (Kia, Hyundai et les groupes Volkswagen et Renault), d'une part, et d'autoriser l'importation des véhicules touristiques de moins de trois ans, d'autre part.