En écho aux événements d'Octobre 1988, les Forces de l'alternative démocratique font le lien avec la révolution des Algériens d'aujourd'hui. Dans un communiqué rendu public hier, les partis et les organisations qui composent ce bloc politique, qui refusent l'élection présidentielle décidée par le pouvoir, estiment que "la préoccupation des Algériennes et des Algériens n'est pas de chercher des solutions à la crise du système". Cette préoccupation concerne la réunion de conditions "permettant l'exercice de la souveraineté populaire" et la mise en place d'un "nouveau cadre politique et juridique avant d'envisager toute élection". Pour ces forces, le soulèvement du 22 février est "un soulèvement révolutionnaire qui met au centre la question de la souveraineté du peuple" qui vise à "parachever l'indépendance nationale". Pour les signataires du document, de la révolte d'Octobre 1988, les Algériens "ont appris que (…) seule la contestation pacifique et unitaire peut venir à bout d'un système politique usurpateur, prédateur et oppresseur". Face à la détermination des Algériens, le pouvoir "se comporte en centre de la contre-révolution". "Il veut imposer une façade légale qui œuvre à restaurer et à perpétuer le système politique qui a ruiné l'Algérie", accuse le mouvement politique. Tout en appelant les "Algériens à rester vigilants", les Forces de l'alternative démocratique dénoncent "la répression qui s'abat sur le mouvement populaire visant à installer un climat de terreur afin d'exécuter leur farce électorale dont le résultat est connu à l'avance". Les Forces de l'alternative démocratique, composées de sept partis politiques, d'une aile de la Laddh et de personnalités, refusent des élections dans les conditions actuelles. Elles réclament une période de transition et un dialogue inclusif avec toutes les forces politiques en présence. Mais leurs actions sont souvent contrées par le refus des autorités de leur donner l'autorisation qui leur permet de se réunir dans une salle publique.