Le problème du transport scolaire se pose avec acuité dans la wilaya de Mascara, en dépit du renforcement du parc roulant des communes. Et les principales victimes ne sont autres que les enfants qui résident en zones rurales et qui fréquentent des établissements scolaires implantés dans des centres urbains. En effet, à l'aube de chaque rentrée scolaire, des bus et des minibus sont affectés aux communes, dont les élus locaux expriment les besoins, mais qui en fin de compte s'avèrent être insuffisants pour répondre aux demandes de ces entités. Chaque année, des dizaines d'enfants, notamment ceux qui habitent des douars et qui sont scolarisés dans des écoles situées aux chef-lieux des communes, abandonnent leurs études faute de transport. Certes, certains dont les parents disposent de véhicule bénéficient de cet avantage mais leur nombre est limité. Dans ce contexte, même les petits garçons restent exposés au danger pouvant découler de l'absence du transport scolaire. À ce titre, et à intervalles réguliers, des enfants sont victimes d'accidents de la circulation lors de leurs déplacements vers leurs établissements tout comme au retour. En période estivale, les enfants vivent le calvaire car les risques deviennent plus grands puisque pour parvenir à l'heure de l'ouverture des classes, les enfants sont contraints de quitter leur domicile vers 6h du matin, en pleine nuit, au péril de leur vie. Ils parcourent parfois des sentiers boueux sous la pluie et le froid s'exposant au risque des accidents de la circulation, des agressions, des enlèvements et toutes sortes de vexations. Prenant conscience de toutes ces considérations, les parents exhortent leurs enfants à refuser d'être pris en charge par les automobilistes qui compatissent à leurs souffrances. Les enfants doivent se méfier tout au long de leur trajet des personnes qui marchent mais également des automobilistes et des animaux dont les chats et les chiens.