Le code disciplinaire de la FAF prévoit que le jet de fumigènes ou de divers projectiles sur le terrain entraînant des dommages physiques aux officiels de match est sanctionné par un match perdu par pénalité si la rencontre est arrêtée définitivement. La rencontre ayant opposé mercredi dernier à Biskra l'US Biskra au MC Alger a été arrêtée à la 67' par l'arbitre de la rencontre, Bouzerar. Ce dernier, touché par un projectile provenant des tribunes, a été amené à mettre fin aux débats. Du coup, l'affaire est entre les mains de la commission de discipline de la LFP qui doit statuer demain. Toutes proportions gardées, ce dossier disciplinaire ressemble à celui de l'affaire JSK-CRB, arrêté également à la 80' par l'arbitre. La CD de la LFP avait décidé de sanctionner la JS Kabylie par quatre matchs à huis clos dont deux à l'extérieur et match perdu par pénalité face au CR Belouizdad, suite aux incidents survenus lors de la 5e journée au stade du 1er-Novembre de Tizi Ouzou. Pour le MCA donc, la LFP devrait appliquer l'article 69 du code disciplinaire de la FAF qui stipule que "le jet de fumigènes ou de divers projectiles sur le terrain entraînant des dommages physiques aux officiels de match est sanctionné par un (1) match perdu par pénalité si la rencontre est arrêtée définitivement pour le ou les club(s) des supporteurs fautif(s) ; - trois (3) matchs à huis clos pour le ou les club(s) des supporteurs fautif(s) ; - une amende de trois cent mille dinars (300 000 DA) pour le ou les club(s) des supporters fautif (s)". En revanche, si la partie est allée à son terme, là l'USB aurait perdu le match sur tapis vert mais sans attribution des points au MCA, ce qui n'est pas le cas en l'occurrence. Cependant, une question mérite d'être posée : comment la LFP peut-elle être sûre que le supporter qui est à l'origine du jet de projectile est un fan de l'USB, sachant que, de toutes les façons, les organisateurs de la rencontre ne peuvent pas mettre un policier derrière chaque supporter ? Comment faire abstraction de l'hypothèse que l'USB a été victime d'un acte de sabotage ? Autant de questions qui méritent une enquête sérieuse qui aille au-delà des rapports des officiels, comme ce fut le cas dans l'affaire de la sanction contre Casoni (MCA). Cette problématique mérite en vérité une réforme de ce même code disciplinaire, rendu caduc par la détérioration des conditions de sécurité dans nos stades.