La rencontre n'est pas allée à son terme en raison de scènes regrettables observées durant la rencontre. Ce qui a poussé l'arbitre Bouzerar à siffler la fin du match, alors que le score était de 3 à 0 en faveur du Doyen. Décidément, le phénomène de la violence n'est pas près de s'estomper dans les enceintes sportives nationales. Le stade Hocine-Rouibah de Jijel l'a vérifié à ses dépens le 1er janvier à l'occasion de la rencontre de Coupe d'Algérie opposant Village Moussa au Mouloudia d'Alger, comptant pour les 1/16es de finale. La rencontre n'est pas allée à son terme en raison de scènes regrettables observées durant la rencontre. Ce qui a poussé l'arbitre Bouzerar à siffler la fin du match, alors que le score était de 3 à 0 en faveur du Doyen. Tout a dégénéré après le troisième but inscrit contre son camp par Benchouieb. Les supporters de Village Moussa ont commencé dès lors à balancer toutes sortes de projectilles sur la pelouse. D'ailleurs, le milieu de terrain Sofiane Bendebka a été touché à la tête par une pierre. Fort heureusement, sa blessure n'est pas grave. Des affrontements ont par la suite éclaté dans les tribunes entre service d'ordre et supporters. Il aura fallu l'utilisation de gaz lacrymogènes pour contraindre les fans à quitter le stade. C'est dire que le fléau de la violence continue à sévir. Sur le plan sportif, l'équipe de Village Moussa risque gros. Un simple coup d'œil sur le code disciplinaire nous renseigne sur la nature de la sanction devant être appliquée aujourd'hui lors de la réunion de la commission de discipline, comme l'a révélé hier le site de la LFP. "La commission de discipline tiendra ce jeudi 3 janvier une réunion pour traiter les affaires des matches des 1/16 de finale qui se sont déroulés les 31 décembre et 1er janvier", lit-on dans le communiqué. Une chose est certaine : le MC Alger va gagner le match sur tapis vert, alors que Village Moussa sera fortement sanctionné. L'article pouvant se référer à ce genre d'incidents n'est autre que la section 5 (incidents graves) du code disciplinaire de la FAF : "Tous les incidents graves sans dommages physiques survenus et signalés sur la feuille de match et entraînant l'arrêt définitif de la rencontre sont sanctionnés comme suit : -Match perdu par pénalité au(x) club(s) fautif(s). -Quatre matchs à huis clos au(x) club(s) fautif(s). -Trois cent mille dinars d'amende au(x) club(s) fautif(s). -Si l'infraction est commise lors d'une rencontre seniors, le ou les club(s) fautif(s) seront privés de la quote-part due au titre des droits de télévision". C'est dire que Village Moussa risque de sévères sanctions. 62 blessés dont 45 policiers 62 personnes dont 45 policiers ont été blessés avant-hier à Jijel, lors des affrontements ayant caractérisé le match Village Moussa-MCA. Selon le bilan officiel de la cellule de communication des services de la Protection civile de la wilaya de Jijel, "des personnes ont été blessées à divers degrés par des jets de pierres et des projectiles", a précisé le chargé de la Protection civile dans une déclaration relayée par l'APS. Le responsable de la Protection civile révèle avoir mis en place toute une logistique et des renforts pour acheminer les blessés vers l'hôpital. "Pas moins de 63 éléments de la Protection civile tous grades confondus, sept ambulances dont deux médicalisées et quatre camions anti-incendie ont été mobilisés pour les opérations de secours qui ont duré plus de six heures." Fait singulier en cette entame de saison, la réapparition précoce du phénomène de la violence dans les stades, en attestent différents incidents signalés aux quatre coins du pays. Le plus violent avait été enregistré, il y a quelques mois, du côté de Sétif, lors du match opposant l'Entente de Sétif à la JS Kabylie. La défaite des Sétifiens avait provoqué l'ire des supporters locaux et par la même occasion des incidents ayant occasionné des blessés particulièrement du côté de la galerie kabyle. Un fervent mordu de la formation des Canaris avait même perdu un doigt en tentant d'échapper à ses agresseurs. Heureusement, aucune perte humaine n'a été enregistrée. La huitième journée de la L1 avait été également marquée par des faits similaires dans d'autres enceintes sportives. À Sidi Bel-Abbès, le nul enregistré par la formation locale contre le CABBA avait été suivi par des actes de vandalisme à l'intérieur et à l'extérieur de l'enceinte sportive. À Alger, plus précisément du côté de Kouba, le derby opposant le RCK à l'USMH s'est achevé en queue de poisson. Des scènes de violence ont éclaté aux alentours du stade Benhaddad. Idem à Béjaïa où le match MOB-JSS (victoire de Saoura) s'est transformé en arène de combat, causant des blessés et des dégâts matériels. Un train de voyageurs fut la cible des supporters furieux après la défaite de l'USMB face à Magra il y a quelques mois. La liste est encore longue. C'est dire que le phénomène violence avance devant l'impuissance de la FAF et de la LFP.