Plusieurs manifestants ayant pris part à la 37e marche du mouvement populaire à Alger, coïncidant avec la date symbolique du 1er Novembre, ont été arrêtés par les services de sécurité. Le principal motif de ces arrestations est le port du drapeau amazigh. Selon le Comité national pour la libération des détenus (CNLD), tous les manifestants arrêtés sont en garde à vue dans plusieurs commissariats de la capitale. "Ils seront présentés, dimanche 3 novembre, devant le procureur de la République", a souligné le CNLD. Le comité a, par ailleurs, précisé que parmi les jeunes manifestants arrêtés figurent Ghanem Fayçal, jeune manifestant venu prendre part à la marche à Alger, Bouslat Rabah, Ali Yebou, Raouf Raïs, Cheballah Mohamed et Cheballah Lounès. D'autres animateurs de l'association RAJ auraient été également gardés dans les commissariats pour les présenter devant le procureur. Selon des avocats, le sort de ces jeunes manifestants arrêtés et détenus dans les commissariats ne sera pas connu de sitôt, tant que la grève des magistrats est toujours en cours. Cette nouvelle vague d'arrestations opérées par les services de sécurité dans la capitale vient après les tentatives de "fermer" Alger et d'interdire l'accès aux citoyens venus des autres wilayas pour marquer la journée du 1er Novembre. À noter que les manifestants arrêtés depuis le mois de juin pour port du drapeau amazigh croupissent toujours en prison. Les onze détenus jugés à la fin du mois dernier ignorent toujours le sort que leur a réservé la justice, du fait de la grève des magistrats qui ont fait l'impasse sur les verdicts.