à près d'un mois de l'élection présidentielle, le Front de libération nationale (FLN), en proie à une crise interne et désavoué par le mouvement populaire, semble peiner à prendre une position vis-à-vis des candidats en course. Même s'il renouvelle sa détermination à s'impliquer pour la réussite du scrutin, le parti, dont deux de ses ex-secrétaires généraux sont sous les verrous à El-Harrach, et qui, pour une fois dans l'Histoire, n'a pas présenté de candidat, temporise pour miser sur son "cheval de course". Il faut dire que mis à part Abdelkader Bengrina, tous les autres candidats sont des produits de la maison du système. Mais on ignore, cependant, si le parti ne nourrit pas quelques appréhensions par rapport au maintien du scrutin, au regard de l'évolution de la situation. "Le bureau politique décide du maintien de la session ouverte en appelant les cadres du parti, les élus et les militants à la discipline et à veiller à l'intérêt du pays et du parti en se conformant à la position du parti qui sera prise au moment opportun", indique un communiqué publié, hier, à l'issue de la réunion de cette instance tenue sous la présidence du SG par intérim, Ali Seddiki. Seule certitude : le parti s'engage à contribuer à la réussite du rendez-vous du 12 décembre prochain. "Le FLN a renouvelé son engagement et sa disponibilité à contribuer à la réussite de ce rendez-vous décisif en application de la lettre du SG par intérim, et dans laquelle il a appelé à la mobilisation de toutes les énergies du parti pour faire de cette étape cruciale une voie sûre pour la refondation d'un nouveau système de gouvernance", note le texte. Convaincu que l'"élection constitue la seule issue exemplaire et la solution démocratique la plus juste garantissant la souveraineté du peuple pour choisir son président en toute liberté", le FLN salue l'"intérêt des citoyens pour les élections, conscients qu'elles sont pour l'intérêt du pays et les immenses défis auxquels il est confronté". Dans ce contexte, il assure "compter" sur le peuple "qui a fait preuve de responsabilité en toutes circonstances et de son souci de sauvegarder son unité, et qui a affronté, avec une grande conscience politique, tous les plans suspects visant à attenter à son pacifisme qu'accompagne l'ANP avec sagesse et clairvoyance, en le protégeant et en répondant à ses aspirations", souligne l'ex-parti unique. Par ailleurs, il soutient que tous les membres du comité central, les cadres, les mouhafedhs et les élus ont exprimé leur "fidélité au parti", leur "attachement à ses principes", leur "volonté de le restituer aux militants" et leur détermination à "sauvegarder sa place sur l'échiquier et ses références novembristes". Karim K.