C'est sous la pluie que les manifestants ont, une nouvelle fois, investi les rues de la capitale, pour le 38e vendredi de manifestation contre le système en place. Les manifestants ont fait montre d'une grande détermination, en effet, malgré les averses de pluies, ils se sont rassemblés à partir de 11h30, munis de leurs parapluies, ils ont scandé en chœur « had el hirak wajib watani » (ce hirak est un devoir national), comme pour encourager leurs concitoyens à rejoindre la marche. A midi, le nombre de manifestants a doublé de volume, à hauteur de la rue Didouche Mourad, les protestataires ont réitéré leur rejet des élections présidentielles du 12 décembre, « iskat el vote, wajib watani » (annuler le vote est un devoir national). En ce début d'après-midi, des foules venant d'autres quartiers de la capitale déferlent sur l'esplanade de la Grande Poste, « dawla madania machi aâskaria » (Etat civil et non militaire) et « la nourid el hokm el aâskar min djadid » (on ne veut pas d'un pouvoir militaire à nouveau), ont été les slogans phares de ce 38e vendredi. En outre, les manifestants qui ont brandi plusieurs pancartes sur lesquelles on pouvait lire les noms des détenus d'opinion, ont également appelé à leur libération, « libérez les otages ! » ou encore « mes frères n'oubliez pas les martyrs, libérez Bouregaâ », ont-ils entonnés. Sihem Benmalek