Les villes de Bordj Bou-Arréridj et de M'sila ont connu, à l'occasion du 38e vendredi contre le système, des marches grandioses auxquelles ont pris part des dizaines de milliers de manifestants, sortis pour rejeter la présidentielle du 12 décembre avec la îssaba. Les hommes et les femmes qui ont investi la rue, hier, à Bordj Bou-Arréridj ont bravé le froid et la pluie. "Rendez le pouvoir au peuple", "Ya Ali Amar, mon pays est en danger", ont crié haut et fort les manifestants au centre-ville de Bordj Bou-Arréridj. L'autre slogan de cette marche du vendredi est celui qui rappelle que l'armée et le peuple sont unis. "Djeïch, chaâb, khawa khawa", scandent les manifestants, qui ont observé une minute de silence à la mémoire des soldats tués à Tipasa. "Pas d'élection", "Nous n'irons pas voter", "La bande de Bouteflika est revenue", "Ça y est, le peuple est président", "Pas d'élection sous la mafia"… Les manifestants ont aussi dénoncé la dernière sortie des magistrats qui ont utilisé le hirak pour des demandes sectorielles. "Nous demandons à ces magistrats de libérer les détenus d'opinion dont Lakhdar Bouregâa", disent les marcheurs qui scandent : "Libérez les otages", "Libérez Bouregâa", "Libérez Tabbou", "Liberté".