Le gouvernement chilien a accepté l'une des principales revendications qui ébranlent le pays depuis 3 semaines en se disant prêt dimanche à ouvrir la voie à une nouvelle Constitution via une Assemblée constituante. "Nous nous sommes mis d'accord pour ouvrir la voie à une nouvelle Constitution. Nous estimons que c'est un travail que nous devons faire en pensant au pays", a déclaré le ministre de l'Intérieur, Gonzalo Blumel. Il a fait cette annonce à la suite d'une réunion avec le président Sebastian Pinera et des responsables de parti de droite et de centre-droit auparavant réticents à un changement profond de la Constitution héritée de la dictature Pinochet (1973-1990). "La meilleure formule pour ce changement est la convocation d'une assemblée constituante qui reposerait sur une large participation de la population, puis il y aurait en second lieu un référendum de ratification", a ajouté M. Blumel à Santiago. Au bout de 24 jours de manifestations massives et pacifiques, souvent achevées dans la violence, le mouvement populaire est soutenu par 75% des Chiliens, selon la plupart des enquêtes d'opinion, et une proportion similaire réclame une nouvelle Constitution. L'actuelle Constitution, en vigueur depuis 1980, a subi plus de 200 modifications sur plus de 40 articles, avait souligné M. Pinera dans un entretien publié samedi par le quotidien El Mercurio. Il indiquait dans la foulée préparer un projet de modification de la Constitution. "Parmi les modifications envisagées figurent une meilleure définition des droits de la personne et les modalités pour faire respecter ces droits. Les amendements prévus précisent également les obligations de l'Etat et établissent de meilleurs mécanismes de participation citoyenne", a ajouté le président. R. I./Agences