L »importance de la stabilité des marchés pétroliers et énergétiques soulignée    Les cours du pétrole en hausse    Les pratiques frauduleuses de certaines marques de charcuterie dévoilées    COP29: Le projet final d'accord prévoit "au moins" 300 milliards de dollars par an pour les pays pauvres    La Chine exprime son soutien au mandat d'arrêt contre Netanyahou et Gallant    Guterres exprime son respect pour l'indépendance de la CPI après les mandats d'arrêt contre Netanyahou et Gallant    Le procureur de la Cour pénale internationale exhorte tous les pays à coopérer sur les mandats d'arrêt    Les six nations qui n'iront pas à la CAN-2025    CAN féminine 2024 : L'Algérie dans un groupe difficile en compagnie de la Tunisie    Le huis clos pour l'ASK, l'USMAn, le CRT, et le SCM    Foot/Jeux Africains militaires-2024: l'équipe nationale remporte la médaille d'or en battant le Cameroun 1-0    Conférence sur l'importance de l'expertise scientifique    Arrestation de deux individus pour trafic de drogue dure    Les auteurs du cambriolage d'une maison arrêtés    Timimoun commémore le 67e anniversaire    Générale du spectacle «Tahaggart… l'Epopée des sables»    Irrésistible tentation de la «carotte-hameçon» fixée au bout de la langue perche de la francophonie (V)    Tunisie: ouverture des Journées Théâtrales de Carthage    Le PNR plaide pour une position considérant la République sahraouie et la République du Rif comme les deux dernières colonies en Afrique    Tlemcen: deux artistes d'Algérie et du Pakistan lauréats du concours international de la miniature et de l'enluminure    Le ministère de l'Intérieur lance une campagne nationale de sensibilisation pour accompagner l'opération d'installation de détecteurs de monoxyde de carbone    Décès du journaliste Mohamed Smaïn: la Direction générale de la communication à la Présidence de la République présente ses condoléances    Foot/Ligue 2 amateur (11e journée): le MB Rouissat accroché à Batna, le RC Kouba rejoint Tiaret à la deuxième place    Le Front El Moustakbal appelle à la mobilisation nationale pour relever les défis auxquels l'Algérie est confrontée    Kayak/Para-Canoë - Championnats arabes 2024(1re journée): l'Algérien Brahim Guendouz en or    Bourse: Le projet de la nouvelle loi sur le marché financier en cours d'étude    Alger: tirage au sort pour le quota supplémentaire des livrets Hadj    Mandats d'arrêt contre deux responsables sionistes: Erdogan salue une décision "courageuse"    Nâama: colloque sur "Le rôle des institutions spécialisées dans la promotion de la langue arabe"    Cisjordanie occupée: au moins 15 Palestiniens arrêtés en 24 heures par les forces d'occupation    Salon international des dattes: une diversité de variétés au cœur du terroir algérien    Mouloudji effectue une sortie nocturne à Alger pour s'enquérir de l'opération de prise en charge des sans-abri    Nécessité de renforcer la coopération entre les Etats membres et d'intensifier le soutien pour atteindre les objectifs    L'ANP est intransigeante !    Les ministres nommés ont pris leurs fonctions    «Dynamiser les investissements pour un développement global»    L'Algérie happée par le maelström malien    Un jour ou l'autre.    En Algérie, la Cour constitutionnelle double, sans convaincre, le nombre de votants à la présidentielle    Tunisie. Une élection sans opposition pour Kaïs Saïed    Algérie : l'inquiétant fossé entre le régime et la population    BOUSBAA بوصبع : VICTIME OU COUPABLE ?    Des casernes au parlement : Naviguer les difficiles chemins de la gouvernance civile en Algérie    Les larmes de Imane    Algérie assoiffée : Une nation riche en pétrole, perdue dans le désert de ses priorités    Prise de Position : Solidarité avec l'entraîneur Belmadi malgré l'échec    Suite à la rumeur faisant état de 5 décès pour manque d'oxygène: L'EHU dément et installe une cellule de crise    Pôle urbain Ahmed Zabana: Ouverture prochaine d'une classe pour enfants trisomiques    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



La droite chilienne revient au pouvoir par les urnes
Pour la première fois depuis 1958
Publié dans Le Midi Libre le 19 - 01 - 2010

Avec l'élection, dimanche, de Sebastian Pinera à la présidence, la droite revient au pouvoir au Chili après 20 ans de gouvernement de centre-gauche depuis la fin de la dictature d'Augusto Pinochet (1973-1990).
Pinera a devancé son rival de centre-gauche Eduardo Frei de plus de 3 points, à 51,61% contre 48,38%, selon des résultats officiels portant sur 99% des bulletins.
L'alternance à droite, plus qu'un profond changement de cap de gouvernance, marque un virage symbolique au Chili, dirigé par la Concertation, coalition de quatre partis de centre-gauche, depuis le retour de la démocratie en 1990. Dans son discours de victoire, face à 30 mille partisans sur une place du centre de Santiago, Pinera a promis un gouvernement d'unité nationale pour "faire tomber les murs qui divisent" le Chili, hérités de son passé politique. "La démocratie, que nous avons reconquise de façon si exemplaire à la fin des années 80, vient de gagner en force et en maturité, et après 20 ans (...) a opté pour l'alternance", a lancé Pinera, un démocrate-chrétien d'origine. "Notre pays a besoin d'unité aujourd'hui plus que jamais. Nous affrontons en ce moment des problèmes majeurs et nous avons besoin d'unité", avait-il déclaré peu auparavant dans une première allocution, lors d'une brève apparition en vainqueur, aux côtés de son rival, M. Frei et de leurs familles respectives. Dans le centre de Santiago, des dizaines de milliers de Chiliens de droite sont descendus dans les rues dans la soirée, éprouvant, pour beaucoup, pour la première fois la joie d'une victoire politique par les urnes. C'est la première fois que la droite remporte une élection au Chili depuis 1958, le précédent président de droite élu remontant à cette date, ce qui leur permet de revenir au pouvoir pour la première fois aussi depuis la fin de la dictature il y'a 20 ans. "Le pays voulait un changement. Nous, à droite, on voulait quelque chose de bien pour le pays, démontrer qu'on veut vivre en paix et non dans la haine", lançait une électrice, en référence aux stigmates pesant sur toute la droite depuis la dictature. Frei a rapidement reconnu sa défaite. Cet ancien président (1994 à 2000), n'a jamais pu tirer parti de la popularité de Michelle Bachelet, qui finit son mandat avec une cote record de 80%, mais ne peut briguer deux mandats consécutifs. Sportif et énergique sexagénaire, Pinera a bâti l'essentiel de son message sur le besoin de renouvellement et sur "l'usure", la "fatigue" de la Concertation après 20 ans de pouvoir. Il s'est présenté en garant de l'héritage social de la présidente socialiste sortante qui l'avait battu lors de la présidentielle de 2005, promettant de poursuivre sa lutte contre la pauvreté et de créer un million d'emplois, tout en renforçant la lutte contre la délinquance. Il a aussi affiché son attachement au modèle d'"économie sociale de marché" qui a fait du Chili un des pôles de prospérité d'Amérique latine. Pinera, entrepreneur multimillionnaire, un des Chiliens les plus riches, - son patrimoine fut évalué à 1,2 milliard de dollars -, est un économiste de formation, qui fit fortune dans la monétique dans les années 80. Ses affaires se sont depuis étendues. Important actionnaire de la compagnie aérienne LAN - il a promis de vendre ses parts une fois élu -, il possède, entre autres, une télévision privée et un club de football - ce qui lui valut, de la gauche, le surnom de "Berlusconi chilien". Fils de diplomate, issu de l'establishment politique, il a mis en avant son C-V démocrate, sa condamnation des violations de droits de l'Homme sous la dictature et son vote contre Pinochet au référendum de 1988. Il a su de fait incarner une droite décomplexée, qui estime comme lui que le régime militaire "est déjà de l'histoire". Qu'avoir travaillé pour la dictature n'est en soi "pas un crime". Et qui n'exclut pas de compter d'ex-conseillers économiques du régime militaire dans son futur gouvernement.
N. S.
Avec l'élection, dimanche, de Sebastian Pinera à la présidence, la droite revient au pouvoir au Chili après 20 ans de gouvernement de centre-gauche depuis la fin de la dictature d'Augusto Pinochet (1973-1990).
Pinera a devancé son rival de centre-gauche Eduardo Frei de plus de 3 points, à 51,61% contre 48,38%, selon des résultats officiels portant sur 99% des bulletins.
L'alternance à droite, plus qu'un profond changement de cap de gouvernance, marque un virage symbolique au Chili, dirigé par la Concertation, coalition de quatre partis de centre-gauche, depuis le retour de la démocratie en 1990. Dans son discours de victoire, face à 30 mille partisans sur une place du centre de Santiago, Pinera a promis un gouvernement d'unité nationale pour "faire tomber les murs qui divisent" le Chili, hérités de son passé politique. "La démocratie, que nous avons reconquise de façon si exemplaire à la fin des années 80, vient de gagner en force et en maturité, et après 20 ans (...) a opté pour l'alternance", a lancé Pinera, un démocrate-chrétien d'origine. "Notre pays a besoin d'unité aujourd'hui plus que jamais. Nous affrontons en ce moment des problèmes majeurs et nous avons besoin d'unité", avait-il déclaré peu auparavant dans une première allocution, lors d'une brève apparition en vainqueur, aux côtés de son rival, M. Frei et de leurs familles respectives. Dans le centre de Santiago, des dizaines de milliers de Chiliens de droite sont descendus dans les rues dans la soirée, éprouvant, pour beaucoup, pour la première fois la joie d'une victoire politique par les urnes. C'est la première fois que la droite remporte une élection au Chili depuis 1958, le précédent président de droite élu remontant à cette date, ce qui leur permet de revenir au pouvoir pour la première fois aussi depuis la fin de la dictature il y'a 20 ans. "Le pays voulait un changement. Nous, à droite, on voulait quelque chose de bien pour le pays, démontrer qu'on veut vivre en paix et non dans la haine", lançait une électrice, en référence aux stigmates pesant sur toute la droite depuis la dictature. Frei a rapidement reconnu sa défaite. Cet ancien président (1994 à 2000), n'a jamais pu tirer parti de la popularité de Michelle Bachelet, qui finit son mandat avec une cote record de 80%, mais ne peut briguer deux mandats consécutifs. Sportif et énergique sexagénaire, Pinera a bâti l'essentiel de son message sur le besoin de renouvellement et sur "l'usure", la "fatigue" de la Concertation après 20 ans de pouvoir. Il s'est présenté en garant de l'héritage social de la présidente socialiste sortante qui l'avait battu lors de la présidentielle de 2005, promettant de poursuivre sa lutte contre la pauvreté et de créer un million d'emplois, tout en renforçant la lutte contre la délinquance. Il a aussi affiché son attachement au modèle d'"économie sociale de marché" qui a fait du Chili un des pôles de prospérité d'Amérique latine. Pinera, entrepreneur multimillionnaire, un des Chiliens les plus riches, - son patrimoine fut évalué à 1,2 milliard de dollars -, est un économiste de formation, qui fit fortune dans la monétique dans les années 80. Ses affaires se sont depuis étendues. Important actionnaire de la compagnie aérienne LAN - il a promis de vendre ses parts une fois élu -, il possède, entre autres, une télévision privée et un club de football - ce qui lui valut, de la gauche, le surnom de "Berlusconi chilien". Fils de diplomate, issu de l'establishment politique, il a mis en avant son C-V démocrate, sa condamnation des violations de droits de l'Homme sous la dictature et son vote contre Pinochet au référendum de 1988. Il a su de fait incarner une droite décomplexée, qui estime comme lui que le régime militaire "est déjà de l'histoire". Qu'avoir travaillé pour la dictature n'est en soi "pas un crime". Et qui n'exclut pas de compter d'ex-conseillers économiques du régime militaire dans son futur gouvernement.
N. S.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.