Résumé : Samia discute un moment avec la vendeuse du magasin et se sent un peu moins malheureuse en apprenant que la jeune fille n'avait ni famille ni enfants. Elle se décide d'acheter une jolie robe et une poupée russe pour Maya. Mais à sa sortie du magasin, elle repense au verdict du médecin. Le verdict a été des plus durs. Comment fera-t-elle pour expliquer tout ça à Djamel ? Elle se met à réfléchir un moment. Soudain, une idée germe dans son esprit. Elle se remémore certaines scènes entre sa belle-mère et son mari. Cette dernière exhortait son fils à se remarier pour avoir d'autres enfants. Djamel avait riposté qu'il ne voulait pas d'une autre femme que la sienne. Mais la belle-mère revenait à la charge plus souvent ces derniers temps. Samia hèle un taxi et rentre chez elle. Rosa, la nourrice qui s'occupait de Maya, est surprise de la voir revenir plus tôt que d'habitude. -Où est Maya ?, demande Samia -Dans sa chambre madame, en train de regarder la télévision. Elle vient de goûter. -Bien. Vous pouvez disposer, Rosa. Je vais m'occuper de la petite. Elle se dirige vers la chambre de Maya. La petite fille était allongée sur son lit et regardait un film de dessins animés. À la vue de sa mère, elle se lève et court vers elle. -Maman ! Samia la soulève dans ses bras et la fait tournoyer. -Oh ma chérie, comme je suis contente de te retrouver ! Tu as pris ton goûter ? -Oui. Tante Rosa m'a préparé des crêpes au chocolat. -Alors viens voir un peu ce que je te ramène. La fillette bat des mains, puis s'assoit sur son lit et regarde sa mère défaire les nœuds des deux paquets. -Regarde cette robe, Maya, n'est-elle pas jolie ? Et cette poupée… La fillette accapare la poupée russe sans attendre. Elle se met à la câliner et oublie complètement la présence de sa mère et même sa nouvelle robe. Samia sourit tendrement. Que ne ferait-elle pas pour voir sa fille tout le temps heureuse ! Elle joue un moment avec elle, puis se rend dans la cuisine pour préparer le dîner. Fatiguée de jouer avec sa nouvelle poupée, Maya la rejoint. Elle avait faim, et Samia s'empressa de lui servir à manger avant de la mettre au lit, où elle sombre tout de suite dans un profond sommeil. "Heureux qui comme un enfant n'a pas de soucis", se dit Samia en repensant pour la énième fois à sa visite chez le médecin. Il se faisait tard, et Djamel n'allait pas tarder à rentrer. Samia s'accorde un petit moment de détente et s'allonge sur le sofa du salon pour regarder la télévision. Elle somnole un moment, puis jette un coup d'œil à la pendule murale. Djamel doit avoir du travail, se dit-elle. Il est déjà 22h30, et il n'est pas encore rentré. Elle se rallonge et zappe sur les chaînes. Ne trouvant rien d'intéressant à regarder, elle revient vers sa chaîne initiale et, sans trop se préoccuper du reste, elle replonge dans ses méditations La raison lui dictait la prudence. Mais la réalité était amère à accepter. Que n'aurait-elle pas fait pour changer les données de son destin ! Le bruit de la porte d'entrée la fera revenir sur terre. Djamel est enfin là. Il vient l'embrasser, son cartable encore au bout du bras et lui reproche de l'avoir attendu aussi tard. -Tu n'aurais pas dû m'attendre, Samia. J'avais un travail urgent à terminer, c'est pour cela que j'ai tardé. -Et pourquoi n'as-tu pas appelé ? -J'avoue que je n'y avais pas pensé, aussi pris que j'étais par le boulot. Le jeune homme dépose son cartable, ôte sa veste et dénoue sa cravate. -Tu veux dîner ?
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