La maison d'édition Media-Plus vient de publier un ouvrage collectif intitulé "Assia Djebar (1936-2015). Ecrire pour se raconter. Variations sur une œuvre". Composé de 112 pages, "ce livre rassemble des contributions antérieures ou inédites autour de l'œuvre d'Assia Djebar. Echange entre quatre critiques, chaque chapitre est plus particulièrement écrit par l'une d'entre elles. En annexe, est réédité l'hommage de Simone Rezzoug, écrit à l'annonce du décès de l'écrivaine", est-il mentionné dans la présentation. Les quatre contributrices ayant participé à ce projet sont les universitaires Amina Azza-Bekkat, Christiane Chaulet-Achour, Afifa Bererhi et Bouba Mohammedi-Tabti, "complices depuis les bancs de l'université d'Alger, elles proposent leur lecture de l'œuvre désormais close d'Assia Djebar. Elles veulent ainsi participer au décryptage d'une création, connue internationalement, consacrée désormais dans son pays". Concernant cette publication, il est précisé : "L'objectif recherché n'est pas celui d'une exhaustivité mais de solliciter la plupart de ses œuvres, de faire des haltes sur certaines d'entre elles pour introduire à un univers qu'il faudra encore découvrir." D'ailleurs, dans le premier chapitre "Pour une libération concrète et quotidienne des femmes", Amina Azza-Bekkat, donne "le coup d'envoi, en quelque sorte, de l'ensemble, d'une part, en rappelant l'accompagnement des femmes le jour des obsèques de l'écrivaine et d'autre part, sa préoccupation constante d'écrire sur et pour les femmes, en commençant par son premier roman de 1957". Pour sa part, Christiane Chaulet-Achour dans "Un demi-siècle d'écriture", retrace "l'ensemble du parcours et s'arrête sur différentes étapes significatives, du premier roman au discours de réception à l'Académie française. Elle s'appuie sur des travaux qui font autorité concernant les positions et positionnements des écrivains. Elle présente des points forts de sa présence littéraire dans son rapport aux contextes historiques et linguistiques". Afifa Bererhi analyse quant à elle "un texte moins étudié que ses romans, celui de sa préface (accompagnant la traduction réalisée avec Assia Trabelsi), de l'ouvrage de la féministe égyptienne, Nawal El Saadawi, ‘Ferdaous, une voix en enfer', dans ‘Assia Djebar préfacière : dire, traduire les voix recluses'". Dans le dernier chapitre, Bouba Mohammedi-Tabti "sonde un des romans les plus célèbres d'Assia Djebar dans son étude sur le traitement de l'espace dans ‘Les Enfants du nouveau monde ou la clôture du lieu', en insistant sur le monde des femmes et leur perception de leur cadre de vie et de lutte".
R. C. Ouvrage collectif Assia Djebar (1936-2015), éditions Media-Plus, 2019, 112 pages, 650 DA.