L'Université des sciences et de la technologie d'Oran (Usto) a signé, mercredi dernier, une convention de partenariat avec le constructeur automobile français Peugeot-Citroën production Algérie (PCPA). "Ce partenariat avec un groupe important tel que PSA est un privilège qui permet à l'université de s'ouvrir sur le monde de l'emploi. Notre produit suivra un programme et une formation pratique et, à long terme, la possibilité d'un recrutement au sein de l'usine qui ouvrira ses portes prochainement à Tafraoui (Oran)", a souligné le professeur Nacéra Benharrats, rectrice de l'Usto, devant des dirigeants et cadres des deux parties et des étudiants, avant d'ajouter : "Dans la convention, il y a le volet formation continue pour les étudiants et l'expertise du personnel de l'Usto. Servir l'étudiant et l'employabilité sont les objectifs principaux. Cela fait deux ans que nous travaillons sur le volet de l'automobile vu le nombre croissant de constructeurs et de leurs sous-traitants qui s'installent dans l'ouest du pays. L'université ne doit pas être à la traîne, et d'ailleurs, une filière complète dédiée à la maintenance automobile a été ouverte." Pour le DG de Peugeot-Citroën pour la région Moyen-Orient et Afrique, Jérôme Fournier, la convention "est stratégique pour Peugeot-Citroën et l'Usto et porte un rapprochement privilégié. Cette convention facilitera le placement de stagiaires et l'embauche pour ceux qui veulent s'engager dans la construction automobile. Et puis aussi une opportunité pour les experts de Peugeot de donner des cours comme complément d'enseignement aux étudiants sans oublier la sollicitation des laboratoires de l'université". Lors des débats, le DG de PCPA et son directeur d'exploitation ont brossé un tableau exhaustif de la marque qui s'est installée à Tafraoui, sur un site d'une superficie de 120 ha dont 40 pour l'usine de montage. Le reste de l'assiette est destinée aux sous-traitants avec un objectif de 15% de taux d'intégration avant trois ans et 40% à partir de la 6e année de production. Le lancement effectif de la production est prévu pour la fin du premier semestre 2020 après des essais de trois mois. L'usine produira, d'abord, 50 000 véhicules/an avant d'en atteindre 75 000 trois ans plus tard, a-t-on indiqué. Jérôme Fournier a révélé que l'assemblage des véhicules se fera sur trois plateformes différentes, une prouesse technique du géant de l'automobile qui est optimiste quant à la capacité de l'usine à satisfaire la demande du marché algérien et à se lancer dans l'exportation.