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Le difficile ciblage des aides sociales
L'improbable réforme
Publié dans Liberté le 24 - 11 - 2019

Le poids de l'informel et le déficit de légitimité politique rendent difficile toute réforme rationnelle du système des subventions.
En projet depuis plusieurs années, la réforme de l'action sociale de l'Etat et le ciblage prévu du dispositif des subventions peine à voir le jour, au regard surtout des difficultés objectives de définir les catégories de la population devant bénéficier d'aides publiques directes. Mise une nouvelle fois en veille, malgré tous les bouleversements économiques charriés par le projet de loi de finances 2020, la refonte des subventions s'avère être d'autant plus complexe à mettre en branle en l'absence d'un gouvernement légitime pouvant aspirer à l'adhésion de la population pour faire passer une telle réforme.
De l'aveu même du ministre des Finances, Mohamed Loukal, la refonte du système des transferts sociaux est à la fois impérative et complexe à réaliser dans le contexte économique et social actuel. Interpellé tout récemment par des membres de l'Assemblée populaire nationale (APN) lors des débats sur le projet de loi de finances, le ministre a ainsi clairement reconnu que "la réforme de l'aide et des transferts sociaux est une opération longue, compliquée et sensible sur les plans économique et social". "Une telle démarche nécessite une méthode globale de réforme et un examen rigoureux pour définir ses répercussions sur les citoyens", a-t-il ajouté. Tout en précisant que "l'Etat a recouru à l'aide technique de la Banque mondiale pour définir les meilleurs mécanismes à adopter pour cette réforme", le grand argentier du pays n'a pas manqué de mettre en évidence le caractère impératif d'une révision en profondeur de l'aide sociale globale, qui "coûte annuellement à l'Etat près de 1800 milliards DA en transferts directs et le même montant en transferts implicites", a-t-il affirmé. "Si nous réduisons le montant de l'aide directe et indirecte de moitié, nous pouvons facilement combler le déficit du budget de l'Etat qui avoisine 1500 milliards DA par an", a soutenu en définitive le ministre. Un discours qui sonne comme un aveu d'échec et d'impuissance d'un gouvernement en mal de légitimité et faisant face à une réalité nationale complexe, où les poids de l'informel et des politiques d'apaisement social privilégiées sous le règne du président Bouteflika rendent aujourd'hui difficile tout arbitrage sur les transferts sociaux. À la base, la réforme conçue par les pouvoirs publics pour aboutir à un ciblage rationnel des subventions consiste à instaurer une transition graduelle sur 4 ou 5 ans pour sortir des aides généralisées et parvenir à fixer un revenu mensuel complémentaire de pouvoir d'achat, qui sera ainsi distribué directement aux ménages éligibles via le canal bancaire.
Le calcul de ce complément de pouvoir d'achat devait découler de critères clairs, dont le panier de la ménagère, le revenu par ménage et non par individu et, enfin, la sensibilité de chaque bien composant ledit panier, certains produits, comme le lait par exemple, étant plus vitaux que d'autres. Au-delà, cependant, de l'élaboration d'un barème de transferts monétaires directs au profit de ménages ciblés pour remplacer le soutien actuel aux prix des produits, la difficulté, toute la difficulté réside dans la mise en place d'un fichier fiable et régulièrement mis à jour pour répertorier les familles éligibles à cette forme d'aide sociale. "Un handicap de taille demeure omniprésent face à cette démarche de rationalisation du dispositif des subventions à la consommation", nous confirme en ce sens le professeur d'économie Brahim Guendouzi. Il s'agit, selon lui, "du poids du secteur informel dont les ramifications sont dans toute la société".
Si la solution la plus indiquée consiste effectivement en un versement d'un revenu complémentaire à définir en concertation avec des partenaires sociaux, trois préalables essentiels, juge le même expert, sont à prendre en compte avant de réformer le système des subventions. En premier lieu, il faut parvenir à maîtriser les mécanismes de formation et de contrôle des prix ; en second lieu, il faudrait œuvrer pour corriger les distorsions relatives à la répartition des revenus ; en dernier lieu, il est nécessaire de disposer d'un système d'informations fiable devant aider à la prise de décision. Dans tous les cas de figure, conclut notre interlocuteur, "la question de la légitimité du gouvernement qui doit mener cet important chantier de réforme économique reste toujours posée".
Akli Rezouali


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