L'ONG Human Rights Watch a dénoncé hier des "exécutions sommaires" et des "expropriations" perpétrées dans une "zone de sécurité" établie par la Turquie dans le nord de la Syrie pour rapatrier des réfugiés installés sur son territoire. À la faveur d'une offensive militaire lancée le 9 octobre dernier, la Turquie a conquis une bande frontalière dans le nord syrien longue de 120 km et profonde de 30 km, y établissant de facto une "zone de sécurité". "La Turquie devrait enquêter sur des violations des droits humains, qui sont dans de nombreux cas de potentiels crimes de guerre, dans les territoires qui sont actuellement sous son contrôle effectif", a indiqué Human Rights Watch (HRW), détaillant les exactions commises par les supplétifs syriens. "Exécuter des individus, piller des propriétés, empêcher les déplacés de retourner dans leurs maisons sont des preuves accablantes qui montrent pourquoi la "zone de sécurité" proposée par la Turquie ne sera pas sûre", a asséné dans un communiqué Sarah Leah Whitson, directrice Moyen-Orient- Afrique du Nord de HRW.