Les droits de l'homme continuent à être bafoués au Maroc et au Sahara occidental, où les forces de sécurité usent de la violence pour réprimer les manifestations de protestation, indique l'observatoire américain de défense des droits de l'homme Human Rights Watch. Dans son rapport 2006, HRW souligne notamment que les forces de sécurité marocaines répriment avec une rare violence les manifestations de protestation organisées par les organisations locales de la société civile et plus particulièrement dans les zones rurales de la région du Rif. “La police utilise la violence et la répression pour disperser les manifestants, et particulièrement dans les zones rurales”, souligne le rapport qui relève les nombreuses arrestations de manifestants à Al Hoceima qui ont été condamnés à de lourdes peines de prison. Sur la situation qui prévaut au Sahara occidental occupé, le rapport de HRW relève que les autorités d'occupation marocaines procèdent toujours aux arrestations arbitraires de militants sahraouis, dénonçant la détérioration continue des droits de l'homme dans les territoires sahraouis occupés. Dénonçant les procès iniques contre des militants sahraouis condamnés à de lourdes peines de prison au mois de décembre 2005 et janvier 2006, HRW précise que les droits de l'homme continuent à être violés au Sahara occidental. “Ces arrestations et ces procès montrent que la répression est encore la règle au Sahara occidental”, commente Sarah Leah Whitson, directrice de la Division Moyen-Orient et Afrique du Nord de Human Rights Watch. Citant un rapport d'Amnesty International sur la situation des droits de l'homme au Sahara occidental, HRW souligne que les manifestants sahraouis ont été soumis à une rare répression policière dans les territoires occupés, certains ayant été torturés après leur arrestation lors des manifestations indépendantistes de mai 2005. Par ailleurs, le rapport 2006 de HRW a appelé les autorités marocaines à mettre fin à l'impunité dont jouissent les responsables de graves violations des droits de l'homme, et à leur refuser “toute amnistie”. Enfin, HRW qui revient sur les dizaines de cas de disparitions forcées, notamment dans les années 60, 70 et 80, appelle les autorités marocaines à reconnaître publiquement que les atteintes aux droits humains ont été commises au plus hauts niveaux de l'Etat. R. I./Agences