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Autopsie d'un massacre en Egypte
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Publié dans
Le Quotidien d'Algérie
le 15 - 08 - 2014
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LA CRISE EGYPTIENNE
http://www.mediapart.fr
12 AOÛT 2014 | PAR AGATHE DUPARC
Human Rights Watch (HRW) a enquêté durant un an sur le terrible massacre du 14 août 2013 au Caire. Le campement des partisans du président déchu Mohamed Morsi était alors pris d'assaut, causant la mort d'un millier de personnes. Deux responsables de l'ONG comptaient présenter leur rapport en Egypte ce mardi 12 août. Ils ont été refoulés à leur arrivée à l'aéroport du Caire. Leur enquête est rendue publique aujourd'hui à Genève.
C'est un rapport de 188 pages qui risque de faire grand bruit dans le monde arabe. Pendant près d'un an, l'ONG Human Rights Watch (HRW) a mené un travail de fourmi, en interviewant plus de 200 témoins, parmi lesquels des manifestants, des médecins, des habitants des alentours et des journalistes indépendants. Elle a aussi établi des preuves matérielles, passé en revue des vidéos, visité des lieux, réuni des documents officiels. Le but : reconstituer le déroulement du massacre du 14 août 2013 au Caire, l'un des épisodes les plus sanglants dans l'histoire de l'Egypte contemporaine.
Ce jour-là, des milliers de sympathisants des Frères musulmans, partisans du président Mohamed Morsi démis de ses fonctions le 3 juillet 2013, étaient délogés des lieux sous un déluge de feu. Le rapport documente la manière dont l'armée et la police égyptiennes ont « nettoyé » la place Rab'a al-Adawiya, à proximité d'une mosquée où des dizaines de milliers de protestataires avaient installé leur campement depuis le 3 juillet 2014. Les forces de l'ordre ont tiré « méthodiquement à balles réelles sur les manifestants »,faisant au moins 817 morts. Un chiffre qui monte à 1 500 victimes si l'on y ajoute cinq manifestations réprimées dans le sang, entre le 5 juillet et le 17 août. Des tueries de masse qui, selon HRW, « s'apparentent à de probables crimes contre l'humanité » et sont restées jusqu'ici impunies alors que le maréchal Abdel Fattah al-Sissi, l'un de ses principaux commanditaires, a été élu président de l'Egypte en juin 2014.
Ce rapport devait être présenté, mardi 12 août 2014 au Caire, devant des diplomates et des journalistes par Kenneth Roth, le directeur exécutif de HRW et Sarah Leah Whitson, directrice de l'ONG pour le Moyen-Orient et l'Afrique du Nord. Mais arrivés à l'aéroport international du Caire, dimanche 10 août au soir, ils se voyaient interdits d'entrée sur le territoire égyptien sans explication. Ils étaient retenus pendant douze heures pour des « raisons de sécurité », et finalement contraints, lundi 11 août, de quitter le pays dans des vols séparés. C'est à Genève que l'ONG s'est repliée, organisant en urgence une conférence de presse ce mardi matin en présence de Sarah Leah Whitson.
Le rapport raconte dans le détail comment, le 14 août 2013, les forces de sécurité égyptiennes ont encerclé le campement des protestataires situé autour de la place centrale Rab'a en bloquant les cinq artères qui y mènent. Puis au moyen de véhicules blindés légers (TTB), de bulldozers, de troupes au sol et de tireurs d'élite, l'assaut a été donné au petit matin presque sans aucune sommation, prenant au piège pendant près de 12 heures les manifestants. Après des tirs de gaz, la police a fait feu sur la foule, visant également des installations médicales de fortune. Des snipers ciblaient ceux qui cherchaient à entrer ou à sortir de l'hôpital Rab'a, situé à deux pas de la mosquée. Vers la fin de la journée, la place centrale, l'hôpital de fortune, la mosquée et le premier étage de l'hôpital Rab'a ont été incendiés « probablement par les forces de sécurité », estime HRW.
© HRW
La vidéo présentée par HRW contient de nombreuses images d'archives, les témoignages de survivants, ainsi que les explications du chercheur Omar Shakir. On y voit des scènes d'une totale sauvagerie : comme cet homme qui court un corps ensanglanté dans les bras, et qui sera lui-même abattu ; ou encore les mares de sang dans les escaliers de l'hôpital Rab'a où les blessés et les cadavres sont entassés à tous les étages. En début d'après-midi, le bâtiment est pris pour cible : « J'ai vu trois blindés devant l'entrée de l'hôpital et la police qui tirait. (…) les tirs ont duré 15 minutes. Des gens ont été blessés », témoigne Asma al-Khatib, une journaliste égyptienne. Vers 16 h 30, les forces de sécurité finissent par pénétrer dans l'établissement, demandant à tous les gens présents d'évacuer les lieux qui, préviennent-ils, vont être incendiés. Présent dans les bâtiments, un membre de HRW a pu assister à toute la scène.
Après 12 heures de tirs incessants, c'est seulement à 18 h 30 que les protestataires seront autorisés à sortir de la zone désormais sous contrôle total de l'armée et de la police. Mais le calvaire n'est pas fini : « Plus de 800 manifestants qui participaient au sit-in ont été arrêtés par la police, certains d'entre eux battus et torturés et même dans certains cas, exécutés sommairement comme l'ont rapporté à HRW six témoins », souligne l'ONG.
En mars dernier, une commission d'enquête gouvernementale avait imputé la responsabilité du massacre aux partisans de Morsi. « Le gouvernement a dit que les manifestants avaient attaqué les forces de sécurité dès les premières minutes de l'assaut du camp, les obligeant ainsi à riposter. Mais à la fin de la journée, le ministère de l'intérieur a déclaré officiellement avoir trouvé seulement 15 armes sur la place Rab'a, alors que huit policiers ont été tués », relève Omar Shakir. De fait, certains manifestants ont bien tenté de se défendre, mais la plupart du temps au moyen de pierres et de cocktails Molotov.
Selon HRW, la tuerie était parfaitement organisée : « Nous savons que cette opération de dispersion a été planifiée dans les plus hautes sphères du gouvernement égyptien. Juste avant, une réunion de très haut niveau s'est tenue. Elle réunissait des officiels de l'armée et de la police, dont le ministre de l'intérieur et le ministre de la défense de l'époque et actuel président Abdel Fattah al-Sissi et tous les commandants en chef. Il s'agissait de tout organiser et déjà d'anticiper qu'il y aurait de nombreuses victimes parmi la population civile », affirme Sarah Leah Whitson de HRW.
Selon le décompte de l'ONG, au moins 817 personnes ont été tuées. Un bilan qui atteint probablement les 1 000 victimes, puisque « des corps ont été amenés directement dans des hôpitaux et des morgues sans être enregistrés et sans identité », note HRW.
Le rapport de Human Rights Watch se penche également sur les cinq manifestations lourdement réprimées du 5 juillet au 16 août 2013 et qui ont fait près de 400 morts parmi les partisans de Morsi et 7 victimes dans les rangs des forces de l'ordre.
Kenneth Roth juge « consternant et navrant que les espoirs de tant d'Egyptiens après les soulèvements de 2011 se soient terminés dans le sang et les tueries de masse ». Le rapport note que ces massacres sont de probables « crimes contre l'humanité qui consistent en des actes criminels commis de manière systématique et généralisée dans le cadre d'une "attaque contre une population civile", ce qui implique un certain degré de planification ou une politique en vue de commettre le crime ». « Parmi ces actes figurent les assassinats, les persécutions pour des motifs politiques, et tous les autres actes inhumains de caractère analogue causant intentionnellement de grandes souffrances ou des atteintes graves à l'intégrité ou à la santé physique ou mentale », note l'ONG.
HRW a identifié plus d'une douzaine de hauts responsables égyptiens dont le rôle dans les massacres devrait faire l'objet d'une enquête. Parmi eux : le ministre de l'intérieur Mohamed Ibrahim, le président Al-Sissi et le commandant des forces spéciales qui dirigeait l'opération Rab'a, Medhat Menshawy. L'organisation suggère que le Conseil des droits de l'homme de l'Onu s'empare du dossier et établisse une commission d'enquête internationale sur ces tueries. Pour Kenneth Roth, la tragédie de Rab'a est comparable à celle de Tiananmen en Chine en 1989, et d'Andijan en Ouzbékistan en 2005. « L'Egypte ne pourra pas aller de l'avant tant qu'elle ne se sera pas penchée sur cette tache sanglante sur son histoire », estime-t-il.
Depuis la destitution de Mohamed Morsi et le massacre de la place Rab'a, la répression continue. Selon HRW, quelque 22 000 Frères musulmans et sympathisants ont été arrêtés et torturés et des centaines d'entre eux condamnés à mort après des procès expéditifs.
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