Résumé : Le médecin des urgences rassure Fathma. Moh n'a aucune lésion au cerveau. Il devra toutefois être suivi par un neurologue. Elle retourne auprès de son mari pour lui apprendre les bonnes nouvelles. Il lui demande de se rendre au commissariat. Le brigadier-chef lui apprend que Tewfik était avec sa femme. La police cherche des preuves pour le relier aux deux agressions. -Si, je vous rassure. Le témoignage des victimes compte pour nous. Leur plainte aussi. Il faut que votre fille porte plainte. Nous aurons plus de chances de le coffrer. -Trouvez ces preuves ! Vous ne pouvez pas le libérer. Ce qu'il a osé faire à ma fille..., dit Fathma en serrant les poings. Je voudrais qu'il paye. J'ai tellement mal que je pourrais le tuer. -Calmez-vous. Gardez votre sang-froid. Ne dites pas des choses que vous pourriez regretter. Laissez-nous faire notre travail. Je vous promets que, s'il est coupable, il ira en prison pour longtemps. -Il devait voir Idir. Le chauffard ne peut être que lui. Idir n'a aucun ennemi, insiste Fathma, en larmes. Il n'y a que Tewfik qui lui en voulait à mort. Il est parti après. Je vous en prie, ne croyez pas sa femme et ces beaux-parents. Ils doivent mentir pour qu'il n'aille pas en prison. -Mais c'est peut-être quelqu'un d'autre, émet le brigadier-chef. Il ne pouvait pas être à deux endroits à la fois. Nous devons attendre que votre gendre sorte du coma pour avoir son témoignage. J'espère qu'il s'en remettra vite. -Inchallah. Je ne supporterais pas de le perdre, et ma fille, j'ai vraiment peur pour elle. -Retournez auprès d'elle. Ils ont tous besoin de vous. Fathma le remercie. Elle quitte le commissariat et retourne à l'hôpital. Moh commençait à s'impatienter. -Alors ? Raconte-moi. -Tewfik a été arrêté mais il a un alibi pour expliquer son départ précipité. Soi-disant que sa femme l'avait appelé parce qu'elle croyait qu'elle faisait une fausse couche. Ses beaux-parents l'ont confirmé. La police dit qu'il ne pouvait pas être à deux endroits à la fois. Peut-être qu'il a un complice ? -Complice ou pas, mon neveu ne s'en sortira pas. Ils finiront par prouver sa culpabilité, dit Moh. Rentre auprès de Kamélia. Elle va paniquer. Retourne auprès d'elle. -Mais toi, tu vas rentrer ce soir, n'est-ce pas ? -Inchallah. Fathma l'embrasse sur la tête, lui serre la main, avant de sortir de la chambre. Elle voudrait aller voir Idir, mais en pensant à sa fille, elle presse le pas et quitte l'hôpital. Elle pense à la malchance qui s'acharne sur sa fille. Elle craint pour sa santé mentale. Elle regrette de les avoir encouragés à rester au village. "Voilà où nous a menés mon égoïsme", pense-t-elle. Je les voulais près de nous. On a refusé de l'écouter. Ma pauvre petite. Que va-t-il advenir d'eux ?" Elle se demande si elle aura la force de regarder sa fille dans les yeux et de lui dire la vérité. Si Idir s'en sort, il restera cloué dans un fauteuil pour le restant de ses jours. Kamélia allait avoir besoin de soutien tout autant que lui. Tous ces malheurs leur sont arrivés parce que Tewfik était obsédé par sa cousine. -Il mérite la peine de mort, dit-elle tout haut, alors qu'une jeune femme l'aborde à la réception. -Oui ? -Je vous cherchais. La jeune femme, une belle rousse, a les yeux rouges à force d'avoir pleuré. Il lui faut un moment pour la reconnaître. Il s'agit de la femme de Tewfik.
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