En dépit du score étriqué qui a marqué cette chaude empoignade qui avait mis aux prises la JS Kabylie et le Vita-Club de Kinshasa, il faut bien admettre que les Canaris auront réussi un match de toute beauté pour arracher finalement un précieux succès. Multipliant les coups de boutoir tout au long de la partie, les camarades de Nabil Sadou auront pris l'adversaire à la gorge depuis le premier coup de sifflet de l'arbitre mauricien, Ahmed Heeralall, pour le bousculer littéralement dans son camp et leur grosse débauche d'énergie a finalement été récompensée à l'heure de jeu sans que l'adversaire congolais crie au scandale. "C'est dommage, il nous a manqué cette rage de vaincre sur le terrain, et ce, contrairement à la JSK qui a fait preuve de beaucoup plus de conviction, d'audace et d'abnégation pour remporter finalement une victoire largement méritée", a déclaré en conférence de presse d'après-match, le coach congolais Florent Ibengue, avec beaucoup de sportivité et de réalisme. Et si les joueurs kabyles auront dominé, de la tête et des épaules, leur adversaire du jour pour se créer un nombre incalculable d'occasions de but malheureusement toutes gâchées par maladresse ou par excès de précipitation dans la surface de réparation, ils auront eu, par contre, le grand mérite de ne jamais se décourager pour attendre patiemment le moment voulu afin de trouver le chemin des filets. Et si le match devait basculer d'un moment à l'autre, la délivrance survint alors à la 65' lorsque Bounoua s'engouffrait sur le côté droit pour décaler judicieusement son complice Addadi qui, dans un angle pratiquement impossible, fusilla littéralement le vétéran camerounais du Vita-Club, Lukong, pour loger puissamment le cuir sous la transversale. "Cette réalisation d'Addadi nous a rappelé avec beaucoup de plaisir et de nostalgie, le but d'anthologie d'Antar Yahia qui avait qualifié, à Omdurman, l'Algérie à la Coupe du monde 2010 en match d'appui face à l'Egypte", ont déclaré, après coup, de nombreux fans kabyles visiblement émerveillés par ce coup de patte magique de celui qu'on appelle désormais en Kabylie "Addadi, cœur de lion". C'est là un surnom tout à fait mérité pour toute la rage de vaincre qu'il affiche à chaque match, même s'il a déjà collectionné depuis le début de saison, deux suspensions pour contestation de décision, à cause de son tempérament de feu et de sa soif de la gagne. Contre le Vita-Club, l'enfant de Saïda a entamé la rencontre tambour battant, en croquant le match à belles dents pour se permettre même le luxe de tenter une "tête" splendide qui passait légèrement à côté à la 21' et de placer une autre "tête" victorieuse avant la pause que l'arbitre avait malheureusement annulée pour une charge sur un défenseur congolais. C'est dire que le "poumon d'acier" de la JSK s'est dépensé comme un beau diable sur le terrain pour parvenir finalement à trouver la faille et sceller admirablement le succès kabyle en seconde période. En fait, il s'agit là du second but d'Addadi en Ligue des Champions lui qui avait inscrit, contre Al-Merreikh de Khartoum, le second but assassin qui qualifia miraculeusement la JSK, dans le temps additionnel (93') pour le compte du premier tour éliminatoire de l'épreuve. "J'éprouve beaucoup de plaisir à marquer des buts décisifs, mais dites-vous bien que je ne veux point verser dans la gloriole, car j'estime qu'une victoire est toujours l'émanation de toute l'équipe et j'espère que ce précieux succès acquis de haute lutte contre le Vita-Club va en appeler d'autres et constituera un bon doping qui nous permettra de bien négocier le prochain match prévu ce 7 décembre à Tunis face à l'Espérance qui n'est autre que le champion d'Afrique en titre", nous dira l'ancien stratège de l'O. Médéa avec beaucoup d'humilité tout en promettant de mouiller davantage son maillot pour défendre crânement les chances de la JS Kabylie.