Résumé : Kamélia va chercher le médecin qui examine Idir. Ce dernier n'est pas revenu à lui, mais le médecin garde espoir. Kamélia parle à son mari, espérant qu'il l'entendra, de leur bébé à venir. Ils ont besoin de lui. Elle retrouve son père aux urgences alors qu'il s'apprête à partir. "Il faut qu'il paye pour ce qu'il m'a fait, pense-t-elle. Pour ce qu'il nous a fait." Tewfik ne doit pas s'en tirer. Même la prison à vie lui paraît trop douce comme sentence. Elle voudrait le voir souffrir. Un soupire lui échappe. Son père l'entend et pose une main réconfortante sur son bras. -Ne t'inquiète pas. Il finira ses jours en prison. Beaucoup n'y survivent pas. Il a beau être mon neveu, je tiens à ce qu'il paye. -Idir ne mérite pas ce qui lui est arrivé. Je lui ai porté la poisse. Elle continue de me suivre. Je n'ai pas pu retenir mon mari. Je m'en voudrais toute ma vie. -Non, non. Arrête de dire des bêtises. Ce qui est arrivé n'est pas de ta faute. Personne ne pouvait savoir. -Quand il a trouvé les papiers de Tewfik, il est devenu comme fou. Je regrette. J'aurais dû l'empêcher à tout prix de partir le trouver, se lamente Kamélia. Pauvre Idir. Il croyait que c'était son ami. -Il n'est pas le seul, dit Moh. On le croyait en train de vivre sa vie. Tu viens de dire qu'Idir avait trouvé ses papiers ? -Oui. Quand je me suis débattue, ils lui sont tombés de la poche. Est-ce que la police les a trouvés sur Idir ? Moh pense à se débrouiller un portable afin d'appeler le brigadier-chef, mais il n'a pas le numéro en tête. -Allons, rentrons. Ta mère doit s'inquiéter. Ils rentrent en taxi. Des membres de la famille et des amis sont là, dehors, la mine inquiète. Fathma soupire de soulagement en les voyant rentrer. Elle s'en prend à Kamélia. -J'ai cru mourir quand on m'a dit que tu n'étais plus dans ta chambre. Qu'est-ce qui t'a pris de filer ? Je me suis fait tout un scénario. J'ai pensé au pire. -Doucement, dit Moh. Ce n'est plus une enfant. Ne lui crie pas dessus. Après ce coup de colère, elle la prend et la serre dans ses bras. -Quand tu seras mère, tu comprendras mes sentiments. Allez, venez vous asseoir. Moh allait lui demander son portable lorsque son ami, brigadier, les rejoint. -Ton neveu a été arrêté. Quelqu'un l'a vu partir de chez ton gendre. En plus de ses empreintes qu'on a retrouvées chez eux. -Enfin une bonne nouvelle, s'écrie Fathma. Et pour l'agression de mon gendre ? On doit l'inculper pour tentative de meurtre. C'est de sa faute si Idir est entre la vie et la mort. S'ils le relâchent, il recommencera, j'en suis sûre. -Idir était tombé sur ses papiers. Il faut vérifier s'ils sont sur Tewfik ou chez lui. C'est la preuve qu'ils se seraient vus avant qu'on ne le percute et qu'on lui roule dessus. Le brigadier-chef les rassure. Il allait vérifier de ne pas être passé à côté des preuves. Fathma soupire de soulagement en apprenant que son véhicule a été emporté par l'équipe de la police scientifique. Mais elle ne peut s'empêcher de s'impatienter. Elle les trouve bien lents dans leur boulot.
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