Le procès de cette affaire, qui a entraîné plus d'une dizaine de personnes devant le juge, a duré cinq jours. C'est dimanche, tard dans la soirée, que les avocats de la défense ont plaidé, avant que le juge n'autorise les prévenus à prendre la parole. C'est aujourd'hui que le juge du tribunal de Sidi M'hamed à Alger doit rendre son verdict dans l'affaire des deux ex-Premiers ministres Ahmed Ouyahia et Abdelmalek Sellal, poursuivis pour plusieurs chefs d'inculpation, dont la corruption, le blanchiment d'argent et l'octroi d'indus avantages. Le procès de cette affaire était programmé pour le 2 décembre dernier, avant que le juge ne décide de le reporter au 4 du même mois, à la suite de la protestation des avocats de la défense, exigeant de meilleures conditions pour la tenue du procès. Le procès de cette affaire, qui a entraîné plus d'une dizaine de personnes devant le juge, a duré cinq jours. C'est dimanche, tard dans la soirée, que les avocats de la défense ont plaidé, avant que le juge n'autorise les prévenus à prendre la parole. Auparavant, dans la matinée, c'est le procureur de la République qui a prononcé le réquisitoire, en requérant des peines de 20 ans de réclusion assortie d'un million de dinars d'amende chacun, contre trois accusés, à savoir les deux ex-Premiers ministres Ahmed Ouyahia et Abdelmalek Sellal, ainsi que l'ancien ministre de l'Industrie et des Mines Abdeslam Bouchouareb, en fuite actuellement. Contre ce dernier, le procureur a demandé l'émission d'un mandat d'arrêt international. Par ailleurs, le représentant du ministère public a également requis 15 ans de prison ferme et une amende d'un million de dinars contre les deux anciens ministres de l'Industrie Youcef Yousfi et Mahdjoub Bedda, une peine de 10 ans de prison ferme et une amende d'un million de dinars contre l'ancienne wali de Boumerdès Yamina Zerhouni (sous contrôle judiciaire) et 10 ans de prison ferme assortie d'une amende d'un million de dinars contre l'ancien ministre des Travaux publics et des Transports Abdelghani Zaâlane, également ancien directeur de campagne d'Abdelaziz Bouteflika pour le 5e mandat avorté. Le procureur a requis également une peine de 10 ans de prison ferme assortie d'une amende de trois millions de dinars à l'encontre d'Ali Haddad, patron de l'ETRHB et ex-président du FCE, d'Ahmed Ferrat et de Malek Hadj-Saïd, ainsi qu'une peine de 10 ans de prison ferme assortie d'une amende d'un million de dinars à l'encontre des hommes d'affaires Mohamed Baïri, Ahmed Mazouz, Achour Abboud, Hassan Larbaoui et Abdelkader Nemroud. Le parquet a requis une peine de 8 ans de prison ferme assortie d'une amende de trois millions de dinars contre Farès Sellal, fils de l'ex-Premier ministre Abdelmalek Sellal. La même peine a été requise à l'encontre de Karim et de Sofiane Senaï. Une peine de 8 ans de prison ferme assortie d'une amende d'un million de dinars a été requise à l'encontre des fonctionnaires au ministère de l'Industrie et des Mines Karim Boudjemâa, Omar Agadir, Amine Tira, Mohamed Alouane, Abdelkrim Mustapha et Hassiba Mekraoui. Il faut rappeler que le procès concerne les affaires de montage de voitures dans lesquelles sont impliqués, outre les Premiers ministres et les ministres susmentionnés, trois concessionnaires, à savoir Mohamed Baïri, propriétaire de 9 sociétés, Ahmed Mazouz, possédant 27 sociétés, et Hassan Larbaoui, à la tête de 34 sociétés. Contre le trésorier de la campagne du 5e mandat de Bouteflika, Chaïb Hamoud, le procureur a requis 8 ans de prison ferme, assortie d'une amende d'un million de dinars. Le procureur a également demandé la confiscation de tous les biens mal acquis par les prévenus avec une interdiction d'exercer leurs droits civiques. Lors de la prise de parole des prévenus, ces derniers ont tous demandé la relaxe et ont rejeté les griefs retenus contre eux.