La Cour d'appel a décidé, hier, de ramener à quatre mois de prison la peine d'un an ferme qui avait été prononcée contre Jawad Belkacem en première instance. Le jeune détenu de 19 ans, condamné en octobre pour attroupement et détérioration de propriétés mobilières d'autrui, devrait recouvrer sa liberté en février 2020. Le procès en appel, qui avait été reporté la semaine dernière en raison de l'absence de l'avocat de la partie civile, la commune d'Oran en l'occurrence, s'est déroulé cette fois-ci en l'absence du collectif de la défense du hirak, contraint de se désister à la demande de la famille Belkacem. L'oncle de l'accusé a expliqué que les parents de Jawad avaient été "conseillés" de se passer des services des avocats du hirak. Lors de sa comparution, Jawad a reconnu avoir cassé l'enseigne de l'Autorité nationale indépendante des élections (Anie), alors qu'il avait déclaré en octobre dernier que le panneau était tombé pendant qu'il tentait de prendre un selfie. Le représentant du parquet a requis le maintien de la peine prononcée par le tribunal correctionnel de Cité Djamel. Rappelons que Jawad Belkacem avait été condamné le 13 octobre pour avoir détérioré l'enseigne de l'Anie deux jours plus tôt, lors de la marche du vendredi. Le tribunal avait assorti sa peine d'une amende de 100 000 DA et d'une compensation s'élevant à 120 000 DA au profit de l'APC.