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Mellal : "On ne pouvait pas garder un joueur qui avait l'esprit ailleurs" Le départ du gardien Abdelkader Salhi de la JS Kabylie n'est pas une surprise
Le désormais ex-gardien des Canaris a finalement accepté de monnayer sa lettre de libération en renonçant à cinq mensualités impayées jusque-là, soit un total… d'un milliard de centimes. Le sort du gardien Abdelkader Salhi a été finalement scellé par la direction de la JSK bien avant l'ouverture du mercato hivernal. En fait, pour les milliers de supporters kabyles et pour de nombreux observateurs, cette info n'était guère une surprise, du fait qu'un tel dénouement était dans les airs depuis quelque temps déjà. Et pour cause, le gardien de but kabyle n'était pas bien dans sa peau depuis le début de saison et a multiplié les frasques et les écarts de conduite qui ont nui à sa notoriété en Kabylie et surtout à sa place dans l'échiquier kabyle. Après avoir atterri l'an dernier à Tizi Ouzou en provenance du CRB, le natif de Chlef avait pourtant réussi une assez bonne saison sous la direction de Franck Dumas, même s'il a souvent alterné le bon et le moins bon, puisqu'il se permettait le luxe de réussir régulièrement des exploits techniques invraisemblables tout en commettant, de temps à autre, quelques bourdes fatidiques. Et si Salhi avait signé, tout au début de la saison passée, un contrat de deux ans qui devait prendre fin en juin 2020, tout en bénéficiant du plus gros salaire du club avec deux millions de dinars par mois, cette seconde saison passée sous les couleurs kabyles a très mal débuté l'été dernier pour Salhi, qui a mis du temps pour rejoindre le premier stage de préparation estivale à Zekri, dans le massif forestier de Yakouren, puis il a aggravé sa situation au second stage d'Evian où il a multiplié les écarts disciplinaires qui lui ont d'ailleurs valu une grave blessure à la cheville. Même si la direction de la JSK a tenté de passer sous silence sa mauvaise conduite pour tenter de récupérer son gardien de but dont on disait qu'il traversait une mauvaise période, sa blessure l'avait éloigné des stades durant deux longs mois, ce qui a permis à son remplaçant, Oussama Benbot, venu de l'AS Aïn M'lila, d'assurer brillamment l'intérim dans la cage kabyle jusqu'à s'imposer comme titulaire indiscutable et reléguer son coéquipier sur le banc des remplaçants. Cette nouvelle donne n'a fait que compliquer la situation de ce dernier qui avait le moral dans les chaussettes, alors que les dirigeants kabyles avaient pourtant tout consenti pour le récupérer. "Je n'ai plus le cœur à l'ouvrage et j'exige ma lettre de libération car je n'en peux plus", avait annoncé le keeper kabyle au mois d'octobre. "Salhi traverse une petite déprime, ce qui peut arriver à n'importe qui, et il nous appartient de l'aider à remonter la pente", avait rétorqué son coach Hubert Velud, qui avait tenu à le ménager. "Salhi n'ira nulle part et il terminera la saison à la JSK", enchaînera son président Chérif Mellal. Cependant, de tels gages d'assurance n'ont eu aucun effet de remédiation sur le comportement de leur joueur. Pis encore, au fil des jours, Salhi a aggravé son cas en se permettant de quitter, à maintes reprises et sans crier gare, l'entraînement, ce qui a contraint Velud à le renvoyer des vestiaires et à le reverser carrément en équipe réserve. "Non, le gars a dépassé les limites et je ne veux plus de lui dans mon effectif !", dira alors son coach, au moment où son président lui avait emboîté le pas en déclarant ouvertement que "Salhi est désormais indésirable à la JSK et il doit trouver un club pour racheter sa libération, car nous ne pouvons garder un joueur qui a l'esprit ailleurs". Et lorsqu'on a su que la JSK avait obtenu récemment une licence africaine au profit du jeune gardien Haddid Mohamed, âgé de 18 ans, aux côtés de Benbot et du gardien espoir Hamdad Karam, l'on comprit que le sort de Salhi était bel et bien scellé. C'est ce qui fait que ce dernier a finalement accepté de monnayer sa lettre de libération en renonçant à cinq mensualités impayées jusque-là, soit un total… d'un milliard de centimes. Tout cela pour conclure que cette "séparation à l'amiable" aura fait l'affaire des deux parties en conflit.