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Bouteflika en campagne
Référendum pour la paix et la réconciliation
Publié dans Liberté le 21 - 08 - 2005

Le chef de l'Etat a entamé, hier, à partir de Skikda à l'occasion de la célébration du double anniversaire du 20 Août 1955-56, la campagne pour la charte pour la paix et la réconciliation nationale.
Lors de son premier meeting en faveur de la charte pour la réconciliation nationale et la paix organisé à Skikda, Bouteflika a appelé les élites à lire à travers les lignes le texte soumis à référendum, afin d'avoir une idée plus claire sur le projet. Une lecture qui concerne notamment les futures relations entre le politique et la religion.
Après un vibrant hommage rendu aux forces de sécurité et à l'ANP, “grâce auxquelles le séisme qui a commencé à ébranler les fondements de la nation dès la fin des années 80 n'est aujourd'hui que quelques répliques”, le Président a tenté de répondre à ceux qui l'accusent d'offrir l'immunité aux terroristes quand il avertit que “l'amnistie n'est pas totale”. Plus explicite, le Président souligne que “ce séisme n'est autre que le terrorisme lâche et aveugle qui a voulu soumettre la nation, croyant pouvoir la pousser à la capitulation”.
Donc, dans l'esprit du rédacteur de la charte, “la réconciliation, qui s'impose d'elle-même volontairement et obligatoirement, ne suppose nullement l'exemption des responsabilités”. Allant dans les détails que toute la salle, qui abrite aussi et à l'occasion un colloque sur le soulèvement du 20 Août, semblait attendre, le Président précise que “ce projet, qui est une opération précise et dangereuse à la fois, mérite d'être inscrit dans les pages glorieuses de notre histoire”. Pour lui, “au commencement, il y a eu la concorde civile. Elle sera suivie par la réconciliation nationale. Mais la véritable réconciliation sera réalisée quand le peuple se réconciliera avec lui-même”.
À demi-mots, Bouteflika donne les contours de cette “autoréconciliation”. Ainsi, pour Bouteflika, “la réconciliation est celle supposée nous prémunir du terrorisme et de l'extrémisme”. Il prévient : “Nous n'accepterons jamais de voir l'hydre terroriste réapparaître et semer le chaos encore une autre fois parmi nous.” Sur le retour de l'ex-FIS et de ses ex-cadres à l'activité partisane, il avertit que “ceux qui sont impliqués dans la tragédie nationale sachent qu'ils n'ont plus de place sur la scène politique”. Il donnera un aperçu sur la future carte politique en indiquant que “le paysage politique est caractérisé par le multipartisme, et ceux qui ont l'intention de faire de la politique n'ont qu'à se conformer à la Constitution et aux lois de la République”. Le Président est loin d'être optimiste. Il a reconnu que son projet ne va pas faire l'unanimité au sein des différentes factions terroristes toujours en activité. À ce propos, il notera qu'il y a “actuellement quelques centaines de terroristes qui croient toujours en un Etat théocratique, comme il y a ceux que cette situation intéresse parce qu'elle favorise l'accaparation des biens de la collectivité”. Répondant à ceux qui voient dans le projet des concessions pour les uns sur le compte des autres, il avouera que la concorde nationale offre une immunité définitive à l'ANP et aux forces de sécurité. Lançant une fléchette à l'adresse de M. Hamrouche, il se prononcera sur la gestion des évènements de 1992. D'après Bouteflika, “il était préférable pour contenir la crise de la traiter avec célérité en recourant à la fois à la force légitime et au dialogue”.
Enfin, pour Bouteflika, il est temps de construire une société civile constituée à partir des élites formées par l'université et favoriser l'émergence d'une société conciliant la nation, l'Islam et la modernité. C'est la nouvelle force qui doit faire face et barrage à l'obscurantisme.
Une façon de dire que le terrorisme vaincu, l'armée va rentrer dans les casernes, et c'est aux politiques et faiseurs d'opinion de vaincre l'intégrisme.
Bouteflika n'a pas manqué d'utiliser la tribune de Skikda pour répondre une énième fois à la dernière initiative de l'Assemblée nationale française. Pour le Président, qui intervenait devant un parterre de cadres du FLN-ALN de l'ex-wilaya II, “la colonisation était une institution”. Pour lui, “cette dernière a toujours bénéficié d'une couverture politique et reste un ensemble de crimes qui ne peuvent bénéficier de l'effet de présemption”.
Toutefois, le Président met un bémol dans son discours quand il rappelle que la responsabilité n'est pas celle d'individus mais d'une époque. “Il s'agit d'un crime contre l'humanité, et celui qui veut mettre sur un pied d'égalité la victime et le bourreau ou faire assumer par les générations présentes les fautes commises par les générations passées n'est pas sur la bonne voie”. Et comme pour clore définitivement le débat, il termine : “On a beaucoup entendu et beaucoup accepté, mais ce que nous n'admettrons jamais, c'est qu'on vienne nous dire que la colonisation a eu des impacts positifs sur notre pays.” Sur la stèle dédiée à l'OAS et objet de polémique, il ironisera que ce ne sont pas les statues qui vont faire du criminel un saint.
En reconnaissant que le soulèvement a fait plusieurs centaines de victimes parmi les Français, il précisera qu'on n'a pas laissé d'autre choix au peuple algérien que celui de se soulever. Si au moins le colonisateur avait adopté chez nous le même comportement qu'il a eu avec ses autres colonies.
M. K.


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