Le pape Benoît XVI a annoncé, à la fin de la messe finale des JMJ près de Cologne, que les prochaines Journées mondiales de la jeunesse se dérouleraient, en 2008, à Sydney (Australie). Ces Journées, créées en 1986 par son prédécesseur, Jean Paul II, prennent tous les deux ou trois ans la forme d'un grand rassemblement international autour du pape. Buenos Aires (1987), Saint-Jacques de Compostelle (Espagne, 1989), Czestochowa (Pologne, 1991), Denver (Etats-Unis, 1993), Manille (Philippines, 1995), Paris (1997), Rome (2000), Toronto (Canada, 2002), puis Cologne (Allemagne) cette année ont vu, chacune à leur tour, affluer des centaines de milliers de jeunes catholiques. C'est la première fois que les JMJ auront lieu en Océanie, qui n'est pas peuplée en majorité de catholiques, mais dont les pays voisins de l'Australie, Timor, Philippines, Corée du Sud et Taïwan, sont les pays les plus catholiques de la région. Après la mort de Jean Paul II, l'église asiatique avaient même espéré voir l'un des siens lui succéder. Benoît XVI n'a, d'ailleurs, pas manqué de faire allusion à l'importance qu'il accordait à l'évangélisation de l'Asie, exprimant son intérêt pour de meilleurs rapports du Saint-Siège avec la Chine, afin de soutenir les catholiques ultraminoritaires dans un pays où la spiritualité connaît un nouvel essor, à la faveur de la libéralisation. Conservateur, le pape n'a pas cessé de fustiger la transformation de la religion en produit de consommation, où chacun prend ce qui lui plaît, devant des centaines de milliers de jeunes catholiques du monde entier, rassemblés près de Cologne pour la messe de clôture des JMJ. Faisant référence à l'engouement pour les sectes comme le New Age, ainsi que pour les religions orientales et certains nouveaux mouvements religieux apparus dans le protestantisme et le catholicisme, Benoît XVI, le pape, a relevé l'existence d'un boom du religieux, dans lequel la religion devient presque un produit de consommation. R. I.