Le président de l'audience a rejeté la requête et les a renvoyés à la prison d'El-Harrach, en attendant la prochaine audience dans une semaine. Le procès en première instance au tribunal de Sidi M'hamed de six citoyens arrêtés le 12 décembre dernier et placés sous mandat de dépôt pour entrave au bon déroulement de l'élection présidentielle, qui devait avoir lieu hier, a été reporté au lundi 13 janvier. Le collectif de défense a aussitôt introduit une demande de mise en liberté provisoire, misant sur une volonté des pouvoirs publics, sous le couvert de l'autorité judiciaire, de réserver aux détenus le même sort que les 76 prisonniers d'opinion libérés jeudi 2 janvier. Il en a été autrement. Le président de l'audience a rejeté la requête et les a renvoyés à la prison d'El-Harrach, en attendant la prochaine audience dans une semaine. Par ailleurs, le procès des 21 manifestants, arrêtés lors de la première marche nocturne contre le scrutin présidentiel à Alger le 4 décembre dernier, puis relâchés, mais placés sous contrôle judiciaire, a été également renvoyé au 3 février de l'année en cours. Les prévenus sont poursuivis pour des chefs d'inculpation inhérents à attroupement non armé, désobéissance et atteinte à l'ordre public. Cela étant, la Cour d'Alger abrite aujourd'hui le procès en appel de plusieurs détenus pour port de l'emblème amazigh, ayant purgé une peine de six mois d'emprisonnement infligée par le tribunal de Sidi M'hamed en novembre dernier (Samira Messouci, Amokrane Challal, Elhadi Kichou, Amokrane Challal et Mustapha Walid Aouissi. Les cinq activistes ont quitté les cellules carcérales le 30 décembre. Le lendemain, c'est l'étudiante en droit, Yasmine Nour El-Houda Dahmani, qui comparaîtra devant le juge de la même Cour. Elle aussi a déjà purgé une peine de deux mois d'incarcération. Le même jour est programmé le procès en appel des vendeurs de pin's libérés le jeudi 2 janvier. Akram Ghimouz, Abdelkader Bacha, Kheireddine Benzine, Fazil Dechicha ont séjourné six mois en prison, tandis que les 6 autres coaccusés sont soumis au contrôle judiciaire. La chambre d'accusation de la Cour d'Alger examinera en appel, le 15 janvier, la demande de mise en liberté provisoire de Fersaoui Abdelouaheb, président de l'association RAJ (Rassemblement Actions Jeunesse). Les avocats ont peu d'espoir d'obtenir sa libération avant cette date.