L'USM Bel-Abbès, auteur d'une remontée spectaculaire au classement de la Ligue 1 de football, risque d'être freinée dans son élan après être entrée dans une nouvelle zone de turbulences. En effet, les joueurs ont fait une énième grève, lundi, pour revendiquer la régularisation de leur situation financière. Ils ne comptent néanmoins pas boycotter le déplacement à Alger où ils affronteront aujourd'hui le Paradou AC, en match en retard, leur dernier de la phase aller. Cependant, la trêve devrait être riche en évènements dans ce club, puisque le staff technique et les joueurs comptent en profiter pour tout tirer au clair avec leur direction. "Après le match du PAC, nous allons devoir tout tirer au clair avec la direction du club. Nous sommes dans le flou total, et plus question de poursuivre dans de telles conditions", a déclaré à l'APS l'entraîneur Abdelkader Yaïche. Le coach, qui a réussi à provoquer le déclic depuis son arrivée aux commandes techniques de l'équipe lors de la quatrième journée, n'écarte pas l'idée de jeter (encore) l'éponge, en raison de la persistance des problèmes financiers dans le club. Troisième provisoirement au classement du championnat, la formation phare de la Mekerra est également qualifiée pour les huitièmes de finale de la Coupe d'Algérie, ce qui a mis ses joueurs en position de force vis-à-vis de leur direction, d'où leur nouvelle montée au créneau. "Nous devons mettre les points sur les i, et nous fixer un objectif en vue de la deuxième partie de la saison, mais avant cela il faudra régler les problèmes auxquels est confrontée l'équipe, notamment sur le plan financier, même si cette situation n'est pas propre à l'USMBA", a encore regretté l'entraîneur Yaïche. Outre le fait que la direction du club de l'ouest du pays ne parvient pas à payer plusieurs salaires à ses joueurs, elle fait l'objet également d'interdiction de recrutement au cours de l'actuel mercato hivernal en raison de ses dettes envers d'anciens sociétaires de l'équipe, estimées à près de 90 millions DA, rappelle-t-on.