Les forces du pacte de l'alternative démocratique (PAD) ont dénoncé, ce mardi, l'installation de la commission d'experts désignés pour préparer « une énième révision constitutionnelle », ainsi que les « consultations » entamées par le pouvoir en place, « pour légitimer sa feuille de route ». Dans un communiqué rendu public cet après-midi, le PAD considère que cette décision « lourde de sens », s'inscrit « en droite ligne des manœuvres visant à organiser le sauvetage du système rejeté par l'immense majorité qui réclame son départ sans discontinuité depuis 11 mois ».
Ainsi, les forces du PAD qui se disent « attachées à la mise en place d'un processus constituant souverain », rejettent « ce nouveau coup de force du système ». Elles exigent que « soit entendue la revendication légitime de souveraineté populaire pleine et entière exprimée avec force depuis 47 semaines par des millions d'Algériennes et d'Algériens ». En outre, elles exigent que « prennent fin sans délai toutes les pratiques antidémocratiques du régime », entre autres « que cesse la répression, que soient libérés (es) et réhabilités (es) tous les détenus politiques et d'opinion », et qu'« il soit mis fin au dispositif répressif en place, que cesse le harcèlement judiciaire et que soit libéré le champ politique et médiatique ». « Le pouvoir constituant doit revenir au peuple qui l'exerce à travers les instruments démocratiques dont il se dotera souverainement », a estimé le PAD tout en réaffirmant son « engagement au sein de la révolution pacifique », et qu'il demeure «mobilisé pour la réalisation de ses objectifs ». Sihem Benmalek