Les forces du Pacte de l'alternative démocratique (PAD) composées du FFS, RCD, PT, PST, UCP et le MDS ont dénoncé «un coup de force du pouvoir» et un «fait accompli institutionnel» après l'élection présidentielle du 12 décembre, appelant les citoyens à s'auto-organiser pour poursuivre la mobilisation contre le système. Dans un communiqué rendu public hier à l'issue de sa réunion, le PAD a appelé les citoyens «à s'auto-organiser dans leurs lieux de vie, de travail et d'étude afin de mettre en échec toutes les tentatives de récupération et de détournement de leur révolution». «La révolution citoyenne continue, elle nous appelle toutes et tous à redoubler de mobilisation pacifique et de vigilance politique pour mettre fin au système autoritaire et à la corruption en consacrant l'Etat civil, la justice sociale et les droits et libertés démocratiques effectifs», affirme cette coalition de partis d'opposition, appelant les Algériens «à continuer à résister pacifiquement contre la dictature en déjouant tous les stratagèmes de divisions et de manipulations». Les forces du Pacte de l'alternative démocratique ont salué, en outre, le peuple algérien pour avoir «mis en échec la mascarade électorale du 12 décembre 2019 avec un taux de rejet sans précédent jamais observé de plus de 90 %». Le PAD a dénoncé la «répression ciblée et massive à travers tout le pays et plus particulièrement dans les villes de Kabylie, de l'Oranie et à Annaba », mettant en garde « les tenants du pouvoir de fait autoritaire sur les conséquences gravissimes et irréversibles qu'entraînera l'usage de la répression contre le mouvement populaire révolutionnaire et pacifique». A travers l'élection du 12 décembre, le PAD soutient que «la situation induite par le fait accompli institutionnel ne change fondamentalement rien au déni de souveraineté», relevant «la volonté de restaurer le système autoritaire». Et d'exiger que cesse immédiatement toute forme de répression, que soient libérés tous les détenus politiques et d'opinion et que soient levées toutes les entraves à l'exercice effectif des libertés démocratiques et de l'activité politique. Pour le PAD, seuls une véritable transition démocratique et un processus constituant souverain «constituent un moyen permettant au peuple algérien de se réapproprier sa souveraineté pleine et entière». Karim A.