Le chef de l'Etat poursuit ses "consultations". Il a reçu, hier, le moudjahid Youcef Khatib, indique un communiqué de la présidence de la République. "Lors de cette rencontre, les deux parties ont échangé des vues sur les moyens les plus adéquats pour ne jamais dévier de la Déclaration du 1er-Novembre, sous peine d'être ébranlés par les facteurs de la division et de la faiblesse, avait indiqué le président Tebboune dans son discours de prestation de serment", a précisé le communiqué de la présidence de la République. De son côté, le Dr Youcef Khatib a affiché "un intérêt particulier pour le volet relatif à l'écriture de l'Histoire afin de contribuer à la préservation de la mémoire collective du peuple algérien et exprimé quelques avis et propositions pour garantir un meilleur avenir aux générations futures dans le cadre de la nouvelle République", note le communiqué. La rencontre avec Youcef Khatib est la dernière d'une série de consultations organisées par la présidence de la République dans le cadre de l'étude de "la situation politique" du pays et de "la révision de la Constitution". La série de rencontres a commencé avec la réception d'Ahmed Benbitour, suivi de celle d'Abdelaziz Rahabi. Mouloud Hamrouche a également été entendu par le président de la République qui s'est rendu chez Ahmed Taleb Ibrahimi, en raison de son état de santé. La présidence de la République a précisé que toutes ces rencontres avaient pour objet de discuter de la "situation générale" du pays et de la révision de la Constitution. Mardi, Abdelmadjid Tebboune avait également reçu Karim Younès, l'ancien coordinateur du Panel de dialogue qui a débouché sur l'élection présidentielle de décembre dernier. Outre ces personnalités politiques, le chef de l'Etat a reçu, mardi, un chef de parti politique. Il s'agit de Soufiane Djilali. Contrairement aux autres personnalités reçues à la présidence de la République, le président de Jil Jadid a rendu public le contenu de sa discussion avec Abdelmadjid Tebboune. Il a notamment été question de la nécessité de libérer les détenus d'opinion et de soumettre l'avant-projet de la révision constitutionnelle à un large débat public. Soufiane Djilali a précisé que le chef de l'Etat lui a promis d'étudier la libération des détenus et d'organiser, avant la fin de l'année en cours, des élections législatives anticipées. Mais le maintien en détention, hier, du président du RAJ, Abdelwahab Fersaoui, jette de nouveau le doute sur les intentions du pouvoir. Selon la présidence de la République, les discussions entre Abdelmadjid Tebboune en personne et des personnalités nationales se poursuivront. En plus des personnalités nationales, le chef de l'Etat invitera également des chefs de partis politiques, notamment ceux de l'opposition, de façon à ce qu'ils "donnent leurs points de vue". À l'issue de ces discussions, Abdelmadjid Tebboune "prendra les décisions qui s'imposent". Cependant tout porte à croire que le pouvoir n'a pas l'intention d'organiser une conférence nationale. La présidence de la République se contentera d'écouter ses visiteurs. Surtout que le seul grand chantier de réforme envisagé pour le moment est celui de la révision de la Constitution.