Lors de sa dernière session, le Conseil des ministres a examiné le projet d'ordonnance fixant les principes fondamentaux régissant l'enseignement dans les établissements privés d'éducation et d'enseignement. Ce dispositif s'inspire des orientations données par le président de la République à l'occasion du Conseil des ministres du 26 juin dernier où il avait insisté sur “la nécessité pour les établissements privés de s'astreindre, dès la rentrée prochaine, au respect des programmes officiels de l'éducation nationale et, notamment de dispenser leur enseignement en langue nationale, sous peine de retrait de l'agrément et de fermeture”. La promulgation de cette ordonnance soumettra ainsi les établissements privés de tous les niveaux (préscolaire, primaire, moyen et secondaire) à respecter les programmes du ministère de l'Education et à dispenser les cours en langue nationale. Ces mêmes établissements sont appelés à fonctionner en complémentarité avec les écoles publiques et prépareront leurs élèves aux examens officiels organisés par le département de l'Education nationale. La création des établissements d'éducation et d'enseignement sera subordonnée à une autorisation préalable du ministère de l'Education nationale. Les structures d'enseignement privé peuvent dispenser des activités optionnelles, mais après autorisation du ministère de tutelle qui mettra en place, par ailleurs, un dispositif de contrôle, tant sur le plan pédagogique qu'administratif. Des dispositions particulières sont prises concernant la création d'établissements d'enseignement étrangers qui ne pourront fonctionner qu'après un accord bilatéral, et les élèves algériens ne pourront y être inscrits que si des programmes d'enseignement officiels algériens y sont dispensés. Quant à la prochaine rentrée scolaire, quelque 7 612 000 élèves sont inscrits dans les 3 cycles (4 209 000 au primaire, 2 253 000 au moyen et 1 149 000 au secondaire). Il est à noter une diminution de 200 000 élèves par rapport à l'année scolaire 2004-2005. Le ministère de l'Education dispose de 17 307 écoles primaires (2 495 nouvelles classes), de 3 981 collèges (137 nouveaux) et de 1 495 lycées dont 137 nouveaux pour accueillir les élèves. Il est prévu aussi 406 cantines et 11 internats dans les wilayas du Sud pour permettre d'accroître le nombre de bénéficiaires qui dépassera cette année les deux millions. L'encadrement pédagogique et administratif sera renforcé par la création de 6 000 nouveaux postes budgétaires qui viendront s'ajouter aux 364 000 enseignants et 153 000 administratifs déjà en poste. Par ailleurs, 10 000 enseignants volontaires suivront une formation en cours d'emploi qui débutera le 11 octobre prochain. Cette formation entre dans le cadre d'un vaste programme de mise à niveau, et se poursuivra jusqu'en 2015 pour toucher un nombre important d'enseignants. Saïd Ibrahim