Selon les organisateurs, pas moins de 400 participants sont attendus à cette conférence des démocrates qui aura pour première mission de préparer la conférence nationale de la transition politique. La conférence des forces démocratiques, initiative du PAD, se tiendra-t-elle à la Safex aux Pins-Maritimes, dans la banlieue Est d'Alger ? Rien n'est moins sûr. Hier, Mohamed Khendek, un cadre du RCD, dénonçait sur sa page Facebook une rétractation de la direction de la Safex sur l'accord préalable de la réservation d'une salle pour la conférence prévue le 25 janvier. À la mi-journée, un communiqué du PAD informe qu'il s'en tiendra à cet accord. Si la direction de la Safex a tenté de se rétracter, c'est qu'elle a dû subir des pressions des autorités. Il reste également pour les organisateurs de la conférence de recevoir le quitus de la wilaya. Une demande a été déposée. La réponse n'est toujours pas parvenue aux organisateurs. "De toute façon, si l'autorisation n'est pas accordée, la rencontre se tiendra au siège du RCD", a indiqué Ouamer Saoudi, responsable de ce parti, contacté hier. Le parti que préside Mohcine Belabbas a déjà abrité une rencontre du PAD, le 26 juin dernier, à cause de l'absence d'autorisation de l'administration. Cela dit, les préparatifs vont bon train. Les commissions mises en place pour la préparation logistique sont à pied d'œuvre. Une rencontre "technique" est d'ailleurs prévue aujourd'hui pour évaluer les démarches entreprises jusque-là. Outre des partis politiques, des personnalités et des organisations de la société civile qui composent le PAD, d'autres invités sont attendus à la rencontre de samedi. Ainsi, selon les organisateurs, pas moins de 400 participants sont attendus à cette conférence des démocrates qui aura pour première mission de préparer la conférence nationale de dialogue ou de la transition politique. En plus des syndicats, personnalités et partis politiques, qui croient à une autre solution en dehors de la feuille de route du pouvoir, des invitations ont été adressées à des acteurs locaux du hirak. Ainsi, des activitivistes de Constantine, d'Oran, d'Annaba, de Sétif, de Tizi Ouzou, de Béjaïa et d'Alger ont d'ores et déjà été contactés. Mais pour l'instant, "aucune confirmation" n'est venue de la part des personnes touchées. En plus de la liste des participants de laquelle seront exclus les islamistes et ceux qui souhaitent adopter la démarche du pouvoir, les organisateurs de la rencontre de samedi prochain ont élaboré un projet de déclaration. La mouture finale de ce document qui sera soumise aux participants à la réunion de samedi, va être affinée aujourd'hui lors d'une rencontre technique de la commission de rédaction qui regroupe des représentants de tous les membres du PAD. Si le contenu de cette déclaration n'est pas encore rendu public, nos sources indiquent qu'il s'agit surtout d'un appel qui sera lancé à toute la classe politique en vue d'organiser la conférence nationale de la transition, une réédition de la Conférence de Mazafran, tenue en 2014.