Les forces inscrites dans le cadre du Pacte de l'alternative démocratique (PAD) préparent activement la tenue des assises de la démocratie et de la conférence nationale pour une transition démocratique. Pour préparer les assises qui auront lieu le 25 janvier prochain, les partis et personnalités inscrites dans le cadre du Pacte de l'alternative démocratique tiendront, ce mercredi, une réunion technique. La rencontre aura pour première mission de discuter des aspects organisationnels liés à cette rencontre. Ainsi, les représentants des partis politiques et organisations vont s'entendre sur la liste des invités, choisir le lieu de la réunion — une demande d'autorisation va être adressée aux services de la wilaya d'Alger — et surtout l'ordre du jour qui sera débattu. Parce que si le principe d'une rencontre est retenu, l'ordre du jour ne fait pas forcément l'unanimité. Même si pour la rencontre — puisque réservée aux forces qui se reconnaissent dans le pacte démocratique —, le problème ne se fait pas vraiment sentir, la question sera plutôt posée lorsqu'il s'agira de préparer la conférence nationale censée réunir l'ensemble des forces de l'opposition qui ont refusé de participer à la dernière élection présidentielle. S'il est d'ores et déjà acquis au sein du PAD que les partis du pouvoir et le pouvoir lui-même ne seront pas conviés à cette conférence, le débat tourne actuellement autour de la présence des partis islamistes. Outre les divergences idéologiques qui existent entre les partis du Pacte démocratique et certaines formations islamistes (ce qui ne les a pas empêchés de se rencontrer à Mazafran, par exemple), c'est surtout l'attitude de certaines formations islamistes qui pose problème pour les partis de la mouvance démocratique. Certains de ces partis, à l'image du MSP, ont effectivement refusé de participer à l'élection présidentielle. Mais une fois Abdelmadjid Tebboune installé à la Présidence, ils ont montré une position beaucoup plus conciliante avec le pouvoir. Le parti d'Abderrezak Makri s'est tout de suite ouvert au dialogue auquel appellent les autorités. Plus que cela, le chef du parti islamiste a publié, hier, un tweet pour demander à la classe politique de "laisser travailler" l'actuel gouvernement "avant de le juger". Cela même si le leader du MSP tient à dénoncer ceux qui "l'accusent de se rapprocher du système" en affichant son acceptation du dialogue comme moyen de sortie de crise. Pour d'autres parties, les invitations seront adressées au mouvement associatif et personnalités nationales. "L'appel est adressé à tout le monde", résume un responsable d'un parti politique, contacté par téléphone. Outre la préparation des assises et de la conférence nationale, les membres du PAD devront aussi s'entendre sur une réponse commune à donner au pouvoir concernant notamment l'offre du dialogue. Certains partis de la mouvance démocratique ont, en effet, exprimé leur adhésion à un dialogue sérieux, mais en posant des préalables. Le FFS, le PT et l'UCP ont exprimé une position de principe sur le sujet. En revanche, le RCD s'est contenté de rappeler sa position consistant à exiger une période de transition comme seule solution à la crise. Ce qui laisse prévoir des débats houleux au sein du PAD.