Les Canaris semblent décidés à jouer le jeu jusqu'à l'ultime journée pour tenter de quitter la compétition tout au moins avec les honneurs. En dépit de la colère affichée depuis quelques jours déjà par les supporters kabyles qui n'ont pas digéré la sévère défaite concédée samedi passé contre le Vita Club de Kinshasa (4-1), les joueurs de la JSK ont repris le chemin de l'entraînement depuis dimanche pour préparer tel qu'il se doit ce dernier match de poules de la Ligue des champions face au leader du groupe, l'Espérance de Tunis, de surcroît champion d'Afrique en titre. Certes, au lendemain du cauchemar vécu en terre congolaise, le moral des troupes était au plus bas, mais le tandem technique Chay-Karouf s'est efforcé, durant toute la semaine, de recoller les morceaux et de remobiliser les joueurs en prévision de ces chaudes retrouvailles contre ce vieux rival maghrébin et africain qu'est l'ES Tunis. Certes, la rencontre de samedi n'aura aucune incidence sur le classement du groupe, du fait que les Tunisois se sont déjà qualifiés aisément pour les quarts de finale de l'épreuve, alors que les Kabyles ont grillé leurs dernières chances de qualification depuis le fameux match nul concédé à Tizi Ouzou face au Raja Casablanca (0-0), mais les Canaris semblent décidés à jouer le jeu jusqu'à l'ultime journée pour tenter de quitter la compétition tout au moins avec les honneurs. Un tel souhait passe inévitablement par une victoire de prestige contre les Sang et Or, qui constituerait une belle consolation et surtout une source de motivation pour la suite de la saison, où les Canaris comptent investir tous leurs espoirs en championnat national puisqu'ils occupent actuellement la 3e place au classement général et bénéficient d'un calendrier favorable lors de la phase retour, où le hasard du calendrier fait que la JSK disputera trois matchs à domicile (NAHD, PAC et USMBA) et un seul déplacement à Biskra (à huis clos) pour les quatre premiers matchs de cette seconde phase du championnat. "Il faut que nos supporters comprennent que nous avons été victimes de graves erreurs d'arbitrage contre l'Espérance à Tunis où nous avons été battus sur un penalty peu évident, puis face au Raja à Tizi Ouzou où nous avons été privés d'un penalty flagrant en fin de partie, alors qu'à Kinshasa, nous sommes passés à côté du sujet pour la simple raison que nous avons souffert terriblement de la chaleur caniculaire et du fort taux d'humidité, ce qui explique l'effondrement de toute l'équipe en seconde mi-temps, alors que le score était à égalité à la pause (1-1)", dira le capitaine de la JSK, Nabil Saâdou, dont les arguments sont largement partagés par de nombreux coéquipiers, à l'image de Addadi, de Hamroune et de Bencherifa. "Je pense que la défaite amère à Kinshasa est un peu oubliée, et nous demandons à nos fidèles supporters de nous comprendre et de nous aider en ces moments difficiles, car tous les joueurs préparent activement ce dernier match contre l'ES Tunis et sont déterminés à donner le meilleur d'eux-mêmes pour aspirer à une belle victoire de prestige, samedi, contre l'Espérance", dira Saâdou. Il faut savoir que les dirigeants de la JSK s'activent, depuis le début de la semaine, à qualifier à tout prix auprès de la CAF les deux nouvelles recrues hivernales, en l'occurrence l'Algéro-Tunisien Oussama Derraggi et l'Algéro-Espagnol Zakaria Boulahia, pour renforcer considérablement leur compartiment offensif contre l'ES Tunis, alors que les deux joueurs Belaïli et Belgherbi devaient comparaître en conseil de discipline, hier soir, pour de graves écarts de conduite et sont déjà exclus du match de ce samedi, puisqu'ils ont été interdits d'entraînement depuis la reprise, dimanche.